Au mois d'avril nous apprenions que la Fondation Symbian préparait le déploiement d'un centre de téléchargements d'applications mobiles à partir duquel les développeurs auraient la possibilité de lister leur logiciel sans frais.
Lee Williams, directeur de la fondation Symbian, expliquait alors : « L'approche d'Apple a démontré que le reversement de 30% du prix de l'application pour pouvoir distribuer celle-ci était un modèle acceptable aux yeux des développeurs ». Il ajoute : « aujourd'hui, ça vaut le coup de reverser 30% pour être sur le marché très rapidement ; demain ce ne sera pas le cas. On ne devrait pas avoir à payer. Et quand il y aura plusieurs possibilités d'entrer directement sur le marché, nous n'aurons plus besoin de payer ces 30% ».
Nous apprenons désormais par la BBC que cet espace de téléchargements sera baptisée Horizon et devrait voir le jour dans le courant du mois d'octobre. Cette initiative s'inscrit dans la croissance du marché du smartphone. Pionnier du genre, Apple aurait enregistré 1,5 milliard de téléchargements en un an, depuis l'ouverture de son AppStore.
Shaun Puckrin, chargé du projet Horizon explique : « en ce moment nous avons une communauté de développeurs d'applications en pleine croissance, avec plusieurs manières de déployer ces dernières et différents partenaires de distribution ». Car plus qu'une boutique en ligne Horizon sera véritablement un catalogue, lequel pourra intégrer en quelques clics les plateformes commerciales partenaires.
« Avec l'iPhone le consommateur a pris conscience de ce genre de contenu et de la possibilité d'installer des applications sur les téléphones », ajoute M. Puckrin. « Nous avons toujours été innovants et développé de formidables applications et services sur Symbian, tout ce que nous faisons c'est faciliter la mise à disposition de ces applications auprès des consommateurs ».
Un catalogue complet, libre d'accès pour les développeurs et pré-formaté pour les boutiques en ligne, la recette de Symbian semble alléchante et pourrait faire de l'ombre à l'App Store. John Delaney, chercheur du cabinet IDC soulève cependant une question primordiale : « ce qui n'est pas encore clair, c'est la somme que les gens sont prêts à payer pour ces applications ».