Au milieu des débats concernant les dangers éventuels liés aux fréquences radio des antennes-relais, les maires invoquent souvent le principe de précaution afin d'empêcher toute nouvelle implantation. En effet, alors que le seuil d'exposition maximum appliqué en France est de 41 volts/mètre, les associations recommandent pour leur part une limite à 0,6 volt/mètre et souhaitent ainsi que cette mesure soit appliquée aux 50 000 antennes-relais du territoire. De leur côté les opérateurs pointent du doigt le gouvernement qui les oblige à couvrir l'ensemble de l'Hexagone, une mesure jugée impossible en plafonnant les antennes à 0,6 volt/mètre. Par ailleurs notons que si l'Organisation Mondiale de la Santé ne perçoit aucune danger avec le plafond d'émission actuellement pratiqué, le rapport scientifique Bio-Initiative recommande quant à lui une limite à 0,6 volt/mètre.
Malgré les dangers potentiels des ondes électro-magnétiques sur la santé humaine, toutes les municipalités se sont vues refuser ce « principe de précaution » par les tribnaux administratifs, rapporte le quotidien Les Echos. A la mairie d'Hérouville-Saint-Clair, dans le Calvados, l'on se dit prêt à expérimenter des seuils d'exposition réduits recommandés par l'association Robin Des Toits : « on est pas à l'abri d'un scandale similaire à celui de l'amiante », explique-t-on.
Puisque les mairies ne semblent pas avoir le poids nécessaire, ces dernières se reposent sur les associations de riverains pour empêcher l'implantation de nouvelles antennes-relais au cas par cas. Régulièrement, les opérateurs sont ainsi traînés en justice. Au mois de mai, Bouygues Telecom fut contraint de retirer l'une des ses antennes surplombant la cour de récréation d'une école maternelle de Lyon. SFR dû également retirer certaines de ses infrastructures dans le Vaucluse.