L'odyssée d'Alice continuera chez Iliad. En marge de la conférence de presse présentant ses résultats financiers, les dirigeants du groupe télécom ont confirmé leur volonté de conserver cette marque, rachetée un an plus tôt à Telecom Italia.
"Nous continuons de recruter des clients sous cette marque qui dispose d'une forte notoriété et nous n'avons pas prévu de la faire disparaître. Nous pourrions par contre imaginer un positionnement différent de Free, avec sans doute des offres plus packagées" a expliqué Maxime Lombardini, Directeur Général de Free.
Au cours des derniers mois, les équipes d'Iliad ont procédé à une restructuration massive du fournisseur d'accès italien, simplifiant son offre, réduisant ses dépenses de communication et imposant leur propre infrastructure télécom.
"Au moment du rachat, Alice perdait 1 million d'euros en cash chaque jour. Nous avons réussi à retourner la situation et Alice génère désormais un free cash flow positif pour le groupe" a précisé Thomas Reynaud, directeur financier du groupe, qui indique que le coût total du rachat aura finalement été de 700 et non de 800 millions d'euros.
A près de 1000 euros l'abonnés, Alice aura en tout cas coûté cher à Iliad, qui revendique habituellement des coûts d'acquisition de l'ordre d'une cinquantaine d'euros. Mais l'opération lui aura permis de retrouver la seconde place du marché, derrière Orange mais devant SFR, tout en démontrant aux marchés financiers sa capacité à préserver sa rentabilité. Une précaution bienvenue pour un opérateur, bien décidé à se lancer dans la fibre optique voire la téléphonie mobile.