Après France Télécom et Bouygues Telecom, c'est au tour de Vivendi, propriétaire de 56% de l'opérateur SFR, de vouloir contester le prix de 240 millions demandé par le gouvernement pour s'offrir la 4ème licence 3G.
Si au début des années 2000, les 3 opérateurs historiques ont acheté cette licence via un bloc de fréquences 15 Mhz au prix de 619 millions d'euros, c'est donc un prix presque divisé par trois qui est aujourd'hui demandé à un nouvel acteur du mobile via un bloc de fréquences de 5 Mhz. Martin Bouygues, le patron du groupe du même nom, demandait dernièrement aux pouvoirs publics à pouvoir être « remboursé » d'une partie du prix investi alors dans les premières licences 3G pour que tout le monde soit à égalité.
Interrogé dans les Echos, Jean-Bernard Levy, le président du directoire de Vivendi, précise avoir le « sentiment de vivre une véritable inégalité de traitement, d'assister à un bradage des fréquences. Cette aide accordée au futur quatrième opérateur va affaiblir des entreprises qui participent à la relance de l'économie. [...] Faut-il vraiment un nouvel opérateur ? J'observe que, dans plusieurs pays, on passe actuellement de quatre à trois opérateurs et non l'inverse ».
Fermement opposé à l'arrivée d'un nouvel opérateur, Vivendi compte donc contester le prix de la 4ème licence devant la Commission européenne. « Cela fait neuf ans que nous anticipons l'arrivée d'un quatrième opérateur ! », ajoute-t-il enfin, tout en confirmant vouloir contrôler à 100% l'opérateur SFR, aujourd'hui entre les mains de Vivendi (56%) et de Vodafone (44%). A noter que SFR a recruté 559 000 abonnés mobiles en 6 mois, soit un chiffre supérieur à celui d'Orange ou de Bouygues Telecom.