A l'occasion du sommet Africa Telecom 2009, le secrétaire général de l'Union internationale des télécommunications et les représentants de pays africains ont réaffirmé leur volonté de réduire la fracture numérique. Voeu pieux ? En 2007, moins de 4 Africains sur 100 utilisaient internet et le taux de pénétration du haut débit était inférieur à 1% sur le continent.
Depuis, la situation a sensiblement progressé. « Aujourd'hui, la télédensité du cellulaire mobile se chiffre à 32,6% et plus de 30 millions d'habitants de l'Afrique subsaharienne ont accès à internet », a indiqué Hamadoun Touré, secrétaire général de l'UIT/ITU, lors de son intervention du 10 septembre au sommet d'Abuja, Nigéria. Avant d'ajouter : « ce qu'il faut maintenant, c'est une percée décisive dans le secteur de l'accès large bande ».
Pour passer à la vitesse supérieure, l'Afrique entend séduire les investisseurs étrangers et travailler en bonne intelligence avec les riches entreprises du secteur des technologies de l'information (TI), notamment dans les domaines de l'infrastructure, de la cybersécurité et de la réglementation. Lors du prochain ITU Telecom World, rendez-vous annuel des acteurs des télécommunications et des TI, les chefs d'Etat et chefs de gouvernement des pays d'Afrique auront l'occasion de 'vendre' leurs projets. Si l'Occident boude cette opportunité, il est probable que la Chine n'hésitera pas à se lancer.
L'ITU Telecom World 2009 se tiendra en Suisse, à Genève, du 5 au 9 octobre prochains.