A l'issue de la rencontre entre Xavier Darcos, ministre du travail, et Didier Lombard, président de France Telecom, l'opérateur s'est engagé à prévenir « les risques psycho-sociaux » afin de mettre un terme à la vague de suicides qui frappe l'entreprise depuis deux ans.
Outre la suspension « des mobilités géographiques ou professionnelles des personnels » jusqu'au 31 octobre 2009, le groupe à la marque Orange a mis en place un numéro vert, afin d'apporter aux salariés le soutien de psychologues externes à l'entreprise. Par ailleurs, de nouveaux médecins du travail devraient être embauchés en interne. Enfin, une première réunion avec les partenaires sociaux aura lieu vendredi, en amont d'un examen de la situation au sein de l'entreprise. Le gouvernement semble rassuré.
Xavier Darcos a déclaré mardi mettre « tout en œuvre pour qu'un nouveau contrat social émerge après cette période de négociations et d'actions (et que) le France Telecom du mois de décembre ne soit pas le France Telecom d'aujourd'hui ».
Depuis février 2008, plus de 24 salariés de l'opérateur historique se sont donnés la mort ou ont tenté d'abréger leur existence, certains sur leur lieu de travail. Un plan de restructuration mal digéré (22.000 départs volontaires ces trois dernières années), la précarisation des conditions de travail et les maladresses du management ont influencé ce triste record.