Aujourd'hui la Commission Européenne a rendu sa décision préliminaire dans l'affaire du monopole d'Internet Explorer. Ce premier rapport a donné son feu vert à Microsoft et sa proposition d'un assistant d'installation de navigateurs tiers. L'éditeur fut en effet assigné devant la Commission Européenne par la firme norvégienne Opera Software qui pointait du point le monopole de Microsoft dû à l'intégration de son logiciel Internet Explorer. Cette plainte fut ensuite soutenue par Google et la fondation .
Afin d'empêcher toute condamnation, Microsoft avait alors pris les devants en proposant un écran d'accueil au premier démarrage de la machine afin de permettre aux utilisateurs de choisir leur navigateur par défaut. En collaboration avec Microsoft, la Commission Européenne a testé cet outil dans le courant de l'été. La commissaire Neelie Kroes a déclaré lors d'une conférence de presse : « il semblerait que les efforts Microsoft répondent à nos inquiétudes en terme de compétition sur le marché ».
De son côté, Opera Software s'était déclaré insatisfait de cette proposition en affirmant que cet assistant apportait plus de confusion pour l'utilisateur. Thomas Vinje, avocat et porte-parole du groupe ECIS, expliquait que choisir un autre navigateur « demande à l'utilisateur de confirmer et de répondre à des avertissements menaçants et toutes sortes de questions » avant d'ajouter : « Microsoft s'est empressé de répondre à la demande de la Commission Européenne suggérant un assistant d'installation mais l'a fait de manière totalement inefficace ».
En revanche, pour la commission, « la proposition de Microsoft reconnait le principe que l'utilisateur doit être libre de choisir son navigateur », et estime « que cela aura un effet immédiat sur le marché ». Cet écran d'accueil intégrera 12 des navigateurs les plus populaires de l'Union Européenne. La Commission précise qu'il existe cinq navigateurs principalement utilisés, ce qui laisse donc de la place pour de nouveaux arrivants. Notons par ailleurs que les fabricants pourront configurer le navigateur de leur choix par défaut.
Retrouvez de plus amples détails sur cette décision préliminaire ici. Avant de se décider, Bruxelles consultera les parties intéressées : consommateurs, éditeurs de logiciels, fabricants d'ordinateurs personnels... A partir du 9 octobre et pour une durée d'un mois, ces derniers pourront présenter leurs observations et réactions sur l'avis qui sera publié au Journal Officiel de l'Union européenne