N'en déplaise à Orange, SFR et Bouygues Telecom qui ont chacun de leur côté contesté le prix de la 4ème licence 3G devant la Commission européenne, il semble tout à fait justifié si l'on en croit les propos de Maxime Lombardini, le directeur général d'Iliad, maison-mère du FAI Free.
Pour rappel, les 3 opérateurs historiques ont déboursé la somme de 619 millions au début des années 2000 pour une licence 3G exploitant la fréquence 15 Mhz. Le gouvernement propose aujourd'hui une nouvelle licence 3G exploitant les fréquences 5 Mhz pour un prix de 240 millions d'euros. Si Orange, SFR et Bouygtel, jugent que ce prix est trop peu onéreux, favorisant ouvertement l'arrivée de ce prochain acteur, cela n'est logiquement pas du goût du DG de Free.
« Il y a toujours une impression que les choses sont en faveur du dernier entrant. La réalité, c'est que la même chose a été vendu en Italie, il y a trois mois, 90 millions d'euros. [...] Ensuite, nous arrivons sur un marché où il y a déjà pratiquement 100% de taux pénétration, alors que les précédentes licences ont été attribuées quand le marché était à 60% de pénétration. Ce n'est pas pareil d'arriver sur un marché où tout le monde est déjà équipé, et un marché où tout est à faire », a précisé Maxime Lombardini au micro d'Europe 1.
Pour rassurer le chef de l'État et les opérateurs historiques, ce dernier rappelle ensuite ne pas avoir comme principal objectif de casser les prix et de détruire de la valeur. Bien que reconnaissant que « les taux de marge sont aujourd'hui élevés dans le mobile », il rappelle en effet que « si d'aventure nous avons cette licence, notre arrivée sera progressive. Nous n'allons pas casser le marché. [...] Le fait que le consommateur puisse récupérer un peu de pouvoir d'achat avec des prix de forfaits qui baissent un peu, je n'assimile pas cela à de la destruction de valeur ».
Les sociétés intéressées par la nouvelle licence 3G ont jusqu'au 29 octobre à midi pour déposer leur dossier.