Dévoilée par l'organisation locale Next-up, cette zone blanche est située loin des antennes-relais ou de toute habitation et accueille les personnes hyper sensibles aux ondes magnétiques. Pour y rentrer, il faudra montrer patte blanche, c'est-à-dire éteindre son téléphone portable et le placer dans un caisson métallique isolant. Ce refuge est constitué de plusieurs caravanes protégées des rayonnements grâce à un film d'aluminium placé sur les fenêtres et la porte. « Ici, le rayonnement des télécommunications est compris entre 0,01 et 0,03 volt par mètre (V/m) alors qu'en zone urbaine il est de 1 V/m en moyenne », explique Serge Sargentini, le porte-parole de Next-Up, à l'AFP.
Selon Next-up, ce trouble affecterait 8% de la population française. Plusieurs personnes témoignent : « C'est comme une sensation de brûlure », affirme un homme de 48 ans. « J'ai pensé que j'avais la sclérose en plaques. Mes jambes sautaient toutes seules quand je me reposais, j'avais des insomnies et des douleurs thoraciques », déclare une infirmière de 49 ans.
L'association Robin des Toits, spécialisée dans la sécurité sanitaire pour les technologies sans fil, regrette que cette pathologie soit ignorée en France alors qu'elle est considérée comme un handicap en Suède et une maladie outre-Manche. Lors des discussions de la Grenelle des Ondes qui se sont ouvertes au mois de mai dernier, l'association conseillait de réduire les seuils de radiofréquence des antenne-relais à 0,6V/m au lieu de 28 V/m aujourd'hui. En France l'on compterait 47 110 stations de base pour les standards GSM 900 et GSM 1800, ainsi que 23 620 pour l'UMTS. Plusieurs villes ont décidé de tenter l'expérience entre novembre 2009 et avril 2010. De leur côté, les opérateurs mobiles, représentés par l'Afom, se montrent pessimistes sur la qualité du signal.
Crédits : La-Croix.com