Les sociétés intéressées par la 4ème licence 3G avaient jusqu'à midi pour déposer leur dossier de candidature auprès de l'Arcep.
Et alors que Free Mobile, filiale à 100% d'Iliad - le propriétaire du FAI Free -, a déposé son dossier dès hier, aucun autre acteur du marché n'a finalement souhaité être candidat pour l'acquérir au prix de 240 millions d'euros. Un temps intéressés par cette licence, Orascom, Bolloré Telecom, Kertel, Hutchinson, Virgin Mobile et Numericable ont jeté l'éponge ces dernières semaines.
Tout comme au mois de juillet 2007, date limite de dépôt des dossiers lors du premier appel d'offres de l'Arcep, Iliad est le seul a avoir déposé un dossier. Mais entre temps, le gouvernement a changé les modalités d'attribution de la 4ème licence 3G. Alors qu'il y a deux ans, il s'agissait d'une licence - la même que celle d'Orange, de SFR et de Bouygues Telecom - exploitant un bloc de fréquences 15 Mhz au prix de 619 millions d'euros, il s'agit aujourd'hui d'un seul bloc de fréquences 5 Mhz au prix de 240 millions d'euros.
Cela reste « suffisant pour lancer une offre mobile avec une couverture nationale », précisait Iliad en janvier dernier. Le futur opérateur n'aura en revanche pour obligation de couvrir d'ici 2 ans que 25% de la population. Pour le reste, Jean-Ludovic Silicani, le président de l'Arcep précisait il y a quelques jours que si Free est le seul candidat, la décision autorisant ou non Iliad à acquérir cette licence sera rendue « avant Noël ». « L'Autorité va désormais procéder à son examen, selon la procédure prévue par l'appel à candidatures », précise ce soir sans plus de précisions l'Arcep dans un communiqué de presse.
Mais même avec un seul candidat, la licence pourrait ne pas être attribuée pour plusieurs raisons : d'abord si Free Mobile ne remplit pas les conditions nécessaires pour l'acquérir (crédibilité financière du projet, obligation de couverture réseau, ...) et ensuite si les 3 opérateurs historiques réussissent à faire pression pour rendre caduc cet appel d'offres. Car ces derniers ont saisi le Conseil d'Etat et la Commission européenne pour contester le prix de la 4ème licence 3G et pour annuler l'arrêté qui autorise le lancement de l'appel à candidatures.
Quoiqu'il en soit, même si Free Mobile devient le 4ème opérateur national, il devrait être nécessaire d'attendre au plus tôt l'été 2011 pour que ses premières offres soient proposées. Le temps pour Orange, SFR et Bouygues Telecom de préparer une contre-offensive ?