Au mois de janvier dernier l'association de consommateurs Freeks, ciblant les clients du fournisseur d'accès à Internet Free, avait assigné le FAI en justice en pointant du doigt le support téléphonique surtaxé. Aujourd'hui, l'UFC-Que Choisir dénonce à nouveau ces pratiques et a décidé de déposer une nouvelle plainte.
« Seize mois que la loi Chatel est entrée en vigueur et Free n'en démord pas. Le troisième fournisseur d'accès (FAI) de France persiste à contourner ouvertement la nouvelle législation qui interdit aux opérateurs de surtaxer les appels vers leur hot line », explique ainsi l'association dans un communiqué. Entrée en vigueur en juin 2008, la loi avait obligé les opérateurs à mettre en place un numéro facturé au tarif local. De son côté Free avait trouvé le moyen de contourner cette loi en transformant sa hotline en une prestation payante qui rentre dans le cadre du service après-vente. Ainsi, si l'utilisateur appelle le support de Free au tarif local, le FAI continue à faire payer ce dernier 34 centimes par minute, une somme directement prélevée sur la facture mensuelle.
L'UFC-Que Choisir ajoute : « il n'est pas rare que des abonnés cherchant à régler un problème aient payé 15 ou 20 euros après avoir appelé à plusieurs reprises la hot line de Free. ». L'association s'était déjà attaquée aux pratiques du fournisseur d'accès en déposant une plainte en 2006. En juillet 2007, Free fut condamné à payer 20 000 euros de dommages et intérêts, une décision contestée par Free qui fit appel. Cette affaire devrait repasser devant les tribunaux la semaine prochaine.