Partant du constat alarmant que 156 femmes sont décédées sous les coups de leurs conjoints en 2008 en France et que 330 000 femmes ont été victimes de violences entre 2006 et 2008, le gouvernement a donné hier le coup d'envoi d'une expérimentation visant à utiliser des téléphones mobiles dotés d'une touche d'urgence pour éviter la récidive.
C'est Michèle Alliot-Marie, la garde des Sceaux, qui a annoncé le début de cette phase de test. Une vingtaine de femmes « en situation de grand danger » situées en Seine-Saint-Denis ont été équipées d'un téléphone doté d'une touche alertant les services de police. En cas d'urgence, un appui sur le bouton suffira pour être pris en compte par Mondial assistance, ce dernier pouvant ensuite alerter si besoin la police. Si la victime ne peut pas parler, des policiers se rendront dans le doute à son domicile.
« Il faut répondre à l'urgence pour protéger les victimes », a déclaré Michèle Alliot-Marie, qui envisage de généraliser cette technologie à d'autres villes françaises dans le courant de l'année prochaine.