Pour chacune des Livebox actuellement sur le marché (1e génération signée Sagem ou Thomson, 2e génération Sagem), on pourra donc accéder à la liste des logiciels open source utilisés, ainsi qu'à la licence associée à chacun d'entre eux. L'occasion de découvrir que les modems d'Orange font appel à un noyau Linux, accompagné de composants bien connus comme iptables, dnsmasq, iproute2 ou BusyBox. Pour Livebox-News, le retard pris dans la publication de ces logiciels libres serait imputable aux clauses de confidentialité passées avec les fabricants des Livebox, Sagem (SagemCom) et Thomson.
Free, qui fait également appel à des briques libres dans le développement du firmware de ses Freebox, refuse toujours d'en publier les sources, ce qui lui avait valu, fin 2008, une assignation en justice à la demande des responsables du développement de BusyBox et d'iptables. L'opérateur estime ne pas avoir à redistribuer le code source du micrologiciel intégré à son modem routeur, dans la mesure où les Freebox fournies aux abonnés restent sa propriété. Ainsi, il n'y aurait pas redistribution du logiciel mais simple déploiement au sein d'un réseau interne, ce qui ne constituerait en rien une violation de la licence GPL.
Cette démarche en justice n'a rien d'une première. De nombreuses procédures similaires ont déjà été engagées à l'encontre de société comme Verizon, Bell, Monsoon Multimedia ou Xterasys. En règle générale, la société incriminée avait alors accepté de se mettre en conformité avec les licences open source concernées, ainsi qu'à dédommager les développeurs lésés. En publiant ces sources, bien qu'un peu tard, Orange aura évité ces tracas.