Thunderbird 3 en partie inspiré par l'armée française

Guillaume Belfiore
Par Guillaume Belfiore, Rédacteur en chef adjoint.
Publié le 10 décembre 2009 à 13h58
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Dans l'une de ses dépêches Reuters rapporte que le gestionnaire de courriers électroniques Mozilla Thunderbird est non seulement très prisé par la gendarmerie française mais a également évolué en intégrant des fonctionnalités jusqu'alors réservées à des besoins spécifiques.

C'est en 2003 que la gendarmerie française a entamé les premiers débats autour de la question du logiciel libre. Le but premier était d'être au maximum indépendant de toute société en matière de nouvelles technologies ; notamment Microsoft. Le lieutenant Colonel Frederic Suel explique que le projet s'est rapidement développé et les travaux effectués en interne furent publiés en partenariat avec Mozilla sous le nom de TrustedBird. Déployé sur les 80 000 machines du ministère des Finances, de l'Intérieur ou de la Culture, TrustedBird intègre un système d'accusé de réception, un outil de signature électronique, une fonction de remplissage automatique à partir de plusieurs carnets d'adresses LDAP ou encore un gestionnaire de notification d'absence.

C'est ainsi qu'une partie du code source de Mozilla Thunderbird 3 fut initialement créée par la gendarmerie. « L'un des premiers changements effectués par les militaires leur permet de savoir précisément lorsqu'un email a bien été lu », explique David Ascher, président de Mozilla messaging. Il ajoute que la gendarmerie française « aide à la création d'un écosystème de spécialistes à travers le monde pour le déploiement d'extensions spécialisées afin que la plateforme réponde aux besoins des utilisateurs ».

Au mois de mars nous apprenions que la migration vers des solutions open source - Mozilla, OpenOffice.Org, Linux - avait permis d'économiser plusieurs dizaines de millions d'euros. Le colonel Bruno Poirier-Coutansais, de l'équipe IT de la gendarmerie, explique qu'au début il était plutôt réfractaire à cette migration « parce que c'est moins rassurant que d'avoir une société très renommée capable d'apporter un support de qualité ». Il précise également que même le déploiement de ces solutions libres à un coût. « Rien n'est jamais complètement gratuit ».
Guillaume Belfiore
Rédacteur en chef adjoint
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