Coup sur coup, Electronic Arts vient de faire la une des colonnes financières dédiées au jeu vidéo. Le numéro un du secteur s'en est tout d'abord pris à Ubisoft en lui adressant une lettre que nos confrères de GamaSutra ont réussi à obtenir. EA y critique les clauses de non-concurrence que fait signer Ubisoft à ses employés. D'après la société américaine, cette clause serait particulièrement contraignante et entraverait la liberté créative. EA y voit un frein à la croissance de l'industrie multimédia au Québec et ajoute que cette clause, une pratique courante dans la Belle Province, va à l'encontre des aides gouvernementales aux salaires.
Electronic Arts estime à ce sujet qu'Ubisoft est sans doute le plus mal placé pour imposer ainsi de telles clauses puisque l'éditeur français perçoit les aides les plus importantes (50 % du salaire des employés quand les autres éditeurs se contentent de 37 % en moyenne). Pour le moment, Ubisoft n'a pas donné suite à cette lettre et on se rappellera que l'éditeur français avait déjà remporté un procès qui l'opposait à Electronic Arts au cours de l'automne 2003. Ubisoft avait alors accusé cinq anciens employés (partis chez le voisin) de ne pas respecter leurs clauses de non-concurrence.
À côté de ce tohu-bohu « juridico-plaintif », Electronic Arts a confirmé à notre confrère GameSpot qu'il allait licencier 5 % de ses salariés, soit environ 325-350 de ses 6500-7000 employés à travers le monde. Comme toujours dans ce genre de cas, le porte-parole explique que la situation est difficile, qu'il s'agit d'une période de transition et que toutes les divisions de l'éditeur doivent faire l'objet d'une réévaluation. D'après les premières informations recueillies par notre confrère, ces licenciements toucheraient plus précisément les sites de Redwood Shores en Californie, de Tiburon en Floride et de Vancouver au Canada.