Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Alors qu'à la mi 2009, Jean-Bernard Levy, le président du directoire de Vivendi, prétendait que l'arrivée de Free dans le monde de la téléphonie mobile serait mauvais pour l'économie française, accusant Iliad d'acheter du matériel télécom chinois - alors que la société française Alcatel est mal en point - pour financier son réseau mobile, c'est aujourd'hui SFR (contrôlé à 56% par Vivendi) qui aurait signé un contrat avec le chinois Huwaei.
« Free envisagerait de n'acheter que du matériel chinois financé par la Banque nationale d'exportation chinoise. Est-ce bien opportun au moment où Alcatel rencontre tant de difficultés ? », annonçait alors Jean-Bernard Levy dans le magazine Capital. Résultat : Bouygues Telecom s'est allié à Ericsson pour moderniser son réseau 3G et à Alcatel-Lucent pour tester son réseau « 4G » LTE. Et SFR a préféré s'allier en partie au chinois Huawei, permettant à la société de s'implanter sur le marché français de la téléphonie mobile.
C'est ce qu'indique en effet Latribune.fr, Huawei ayant remplacé Nokia Siemens Networks pour la fourniture de nouvelles stations 2G/3G à SFR dans le sud de la France. Reste à savoir si SFR ou d'autres opérateurs mobiles généraliseront l'utilisation des technologies mobiles de Huawei au sein de leurs réseaux.