En photographiant l'un des 20 000 flashcodes à l'aide d'une application qui l'analyse, le mobinaute est automatiquement redirigé vers une page du site mobile, de laquelle il prend connaissance des horaires de passage des prochains bus ou tramways, pour sa ligne, dans sa direction et depuis sa station. Il peut y placer un marque-page pour la consulter ultérieurement, qu'il soit au point d'arrêt ou au café du coin.
Un choix technologique discutable
Le flashcode est donc un type de code barre en deux dimensions parmi d'autres. Certains téléphones intègrent en standard une application flashcode, d'autres peuvent la télécharger gratuitement... à condition toutefois d'être abonné à l'un des trois opérateurs historiques, et de posséder l'un des mobiles directement proposés par ces derniers. Pour une obscure raison, le site internet officiel est effectivement très restrictif. Ainsi par exemple, un abonné Bouygues Telecom ne pourra pas obtenir l'application pour Nokia 6600 Slide, contrairement à un abonné Orange, tandis qu'un abonné Virgin Mobile n'aura accès à l'application pour aucun téléphone.
En outre, contrairement à d'autres types de code barre, le flashcode utilisé par la RATP ne pointe pas directement sur une page internet, il ne contient qu'un numéro d'identification qui, une fois transmis à un serveur central, permet d'être redirigé. Il faut donc que le téléphone se connecte à internet au moment de l'analyse du flashcode, même si le mobinaute veut consulter la page ultérieurement.
Au mois de septembre, avant la sortie de l'application iPhone, seul un quart du parc mobile français était compatible, d'après Didier Lombard, PDG de France Telecom. Ceux dont le téléphone n'est pas compatible peuvent toujours consulter manuellement les horaires des prochains passages d'une station donnée en quelques clics, comme ils pouvaient déjà le faire.
Pour un investissement de 400 000 euros, à défaut d'avoir choisi un type de code barre décentralisé, la RATP aurait donc pu associer ces flashcodes à des URL courtes, comme celles qu'on trouve sur les réseaux sociaux, afin que n'importe quel mobinaute puisse profiter d'un accès facilité à l'information voyageur en temps réel, quelque soit on opérateur ou son téléphone.