Le lancement en France des premières offres commerciales de TMP - télévision mobile personnelle - semble une fois encore retardé, au grand dam du CSA et du gouvernement, représenté par la secrétaire d'État Nathalie Kosciusko-Morizet.
N'exploitant pas les réseaux 2G ou 3G, la TMP fonctionne via la norme DVB-H qui nécessite d'investir dans de nouvelles antennes capables de diffuser en direct les flux vidéo des 16 opérateurs et chaînes récemment sélectionnés par le CSA. S'ajoute à cela une obligation pour les mobinautes d'acheter un mobile DVB-H et de souscrire à une option TV supplémentaire pour en bénéficier.
Et le moins que l'on puisse dire est que ni les opérateurs mobiles historiques ni les chaines ayant obtenu un canal sur la TMP ne semblent très pressés de lancer de premières offres de TMP dans l'Hexagone. Ces derniers multiplient les partenariats pour proposer des contenus vidéo sur des smartphones et enrichissent fréquemment leurs portails TV... accessibles depuis tout mobile 3G. Le financement de la mise au point du réseau DVB-H pose également problème, personne n'étant prêt à régler l'addition.
L'une des options préconisée par NKM pour accélérer le développement de la technologie serait celle de la création d'une société ad-hoc, distincte d'un opérateur multiplex, qui prendrait à sa charge les coûts du réseau. Mais les négociations semblent au point mort. Selon L'Express, le CSA a convoqué le 4 février prochain les 16 chaines qui disposent d'un canal TMP ainsi qu'Orange, SFR et Bouygues Telecom, pour relancer les débats.
Le Conseil supérieur de l'audiovisuel compte faire pression sur ces derniers en s'appuyant sur des déclarations du patron d'Iliad - propriétaire du FAI Free et du 4ème opérateur mobile Free Mobile - qui envisage de « distribuer un service de télévision sur mobile ». Reste à savoir si cela suffisant pour ne pas définitivement enterrer les projets de lancement de la TMP en France.