La seconde est d'ordre judiciaire, puisqu'un tel accord ne se fait pas sans le consentement des autorités antitrust américaines et européennes. Les deux protagonistes le savent d'autant plus qu'en 2008, Microsoft s'était opposé à un accord conclu entre Yahoo! et Google. Le deal avait été rompu de manière concertée par les deux groupes sous la pression du département de la Justice américaine.
Si ce dernier se réserve encore quant à sa décision quant à l'accord conclu entre Microsoft et Yahoo!, l'Union Européenne ne devrait pas tarder à rendre son verdict que les services de la concurrence devraient donner d'ici la fin de la semaine. Selon Reuters, des sources proches du dossier semblent déjà apporter quelques éléments concernant cette décision, qui devrait permettre à Microsoft et Yahoo! de finaliser leur accord « sans condition ».
L'Union Européenne ne verrait en effet pas dans cette opération d'entrave à la concurrence. Les experts estiment en effet que la domination de Google est telle que l'accord conclu entre les deux américains ne nuira pas au marché. Selon les dernières données de l'AT Internet Institute de décembre dernier, les parts de marché de Google dans les quatre grands pays européens que sont la France, l'Allemagne, l'Espagne et le Royaume Uni représentaient en moyenne près de 91,5 % contre seulement 2,4 % pour Bing et 2,1 % pour Yahoo!.