Fin février, un article du magazine Que Choisir révélait la possible obsolescence de certains récepteurs TNT à partir du 5 mai. Le CSA avait en effet décidé d'ajouter une seconde page à la table d'information réseau, qui arrive à saturation avec l'arrivée de nouvelles chaînes d'ici 2012. Or certains constructeurs n'avaient pas prévu cette possibilité, rendant leur matériel incompatible avec les nouvelles normes. Finalement, le bug de la TNT pourrait ne pas avoir lieu de sitôt, et être moins important que prévu.
Le CSA a en effet reporté l'opération d'ajout de page à la NIT (network information table) à 2013. « Une solution technique alternative et provisoire a été adoptée », précise son site. Joint par téléphone, le CSA n'a pas encore laissé filtrer les détails du remède.
Le Conseil relativise de toute façon les problèmes envisagés par Que Choisir : « Les seuls cas de dysfonctionnements constatés en laboratoire consistent en des erreurs de classement ou de numérotation des chaînes. » Aucun risque « d'écran noir », donc. Du moins en théorie, car de rares cas de dysfonctionnement total étaient à prévoir. Pour les autres, le principal souci était effectivement la numérotation aléatoire, ou la disponibilité d'une partie seulement des chaînes. 300 000 à 500 000 récepteurs pouvaient être touchés. Pour la plupart des modèles anciens.
Le CSA a donc publié des recommandations pour les utilisateurs : privilégier les appareils bénéficiant d'une mise à jour à distance, en attendant la procédure de test qui sera mise en place dans le courant de l'année.
Repos jusqu'à 2013, en somme. D'ici là, la liste des modèles incompatibles devrait être dressée et publiée. Le CSA « souhaite que le gouvernement utilise ce délai pour enjoindre aux constructeurs et aux distributeurs de prendre les mesures nécessaires à la mise en conformité des récepteurs TNT qu'ils commercialisent ». En gagnant du temps, il espère aussi que le renouvellement naturel du parc de décodeurs TNT réduise l'ampleur du problème à prévoir.