Deux téléviseurs plasma résolument hauts de gamme
Les nouveaux téléviseurs Panasonic Viera de la série VT20 s'articulent pour ce faire autour de grandes dalles NeoPDP de pas moins de 50 et 65 pouces. Ils promettent un temps de réponse instantané (de l'ordre de 0,001 milliseconde) et un noir très profond (marque de fabrique de feu les plasma Kuro de Pioneer), duquel découle un taux de contraste virtuellement infini (supérieur à 5 millions pour un). Un mode 24p pour le cinéma s'oppose à un mode 600 Hz adapté au sport (en calculant artificiellement une dizaine de sous-trames intermédiaires à chaque image).
Les fonctions multimédias et connectées VieraCast en vogue sont sans surprise de la partie. On retrouve notamment une fonction Skype (avec webcam optionnelle), un accès à différents services de vidéo à la demande (d'Arte VOD à YouTube), sans oublier les inévitables ports USB, emplacement pour carte SD et connectiques réseau qui permettent d'accéder à toutes sortes de contenus multimédias (photos, vidéos, musique), stockés sur un support de stockage directement connecté à la télévision ou bien partagés sur le réseau au travers de la norme DLNA.
Le téléviseur 3D Panasonic Viera TX-P50VT20 de 50 pouces sera disponible fin avril 2010 au prix public de 2 500 euros. Le TX-P65VT20 de 65 pouces sera quant à lui lancé au mois de juillet pour un tarif encore inconnu. Ils seront livrés en standard avec deux paires de lunettes actives, leur prix à l'unité n'ayant pas été communiqué.
Un lecteur Blu-ray de transition
Panasonic annonce également un lecteur de Blu-ray 3D permettant de prendre le virage du relief en douceur. Il est doté pour ce faire de deux sorties HDMI, l'une à relier directement à un téléviseur 3D, l'autre à connecter à un ampli non compatible 3D. Il intègre lui aussi les nombreuses fonctions multimédias et connectées VieraCast, qui seront redondantes dans le cadre d'une installation Panasonic.
Ce DMP-BDT300 sera lancé fin avril 2010, simultanément au téléviseur, au prix public conseillé de 600 euros.
La problématique de l'œuf et de la poule
Face à la pauvreté des contenus, Panasonic n'a pas cru bon d'ajouter une puce de conversion de la 2D en 3D, jugée trop gadget, contrairement à son concurrent Samsung, et a privilégié le jeu vidéo en concluant un partenariat avec NVIDIA, autour de la solution 3DTV Play qui permet d'utiliser son téléviseur pour jouer en relief à plusieurs centaines de titres PC déjà disponibles.
Panasonic a beau être le partenaire technique du film Avatar, il admet volontiers que les éditeurs sont frileux, et indique qu'on n'attend guère plus de 40 titres en Blu-ray 3D pour les fêtes de fin d'année 2010.
Il a néanmoins constaté un réel engouement des chaines de télévision (France Télévisions et Canal+ en tête), auxquelles il mettra à disposition des caméras de poing dès l'automne prochain. Le fabricant a d'ailleurs récemment été le partenaire de France Télévisions pour la diffusion en relief du match France Angleterre du tournoi des six nations, dans 26 salles de cinéma en France.
L'épineuse question de l'interopérabilité des lunettes
Interrogé au sujet de l'interopérabilité des lunettes actives (compatibilité inter-marques), un représentant de Panasonic justifie l'absence d'un standard par la grande complexité de leur synchronisation, à grand renfort de notions scientifiques telles que le temps de montée variable d'une technologie d'affichage à l'autre ou même le temps de propagation de la lumière jusqu'au spectateur.
Reste que même à 120 Hz, chaque image restant à l'écran un peu plus de 8 millisecondes, et persistance rétinienne aidant, les délais induits par ces deux notions (la lumière parcourt tout de même 300 kilomètres en une milliseconde) sont vraisemblablement négligeables.
Un partenaire du fabricant révèle même qu'il sera prochainement possible d'utiliser indifféremment ses lunettes ou celles livrées en standard, ce qui tend à prouver qu'il suffirait que les différents acteurs s'entendent sur une fréquence de transmission infrarouge. Sans compter que son concurrent Samsung fournit la même paire de lunettes indépendamment de la technologie d'affichage, en dépit de l'écart relativement important du temps de montée des technologies plasma et LCD.
Panasonic se défend toutefois de voir dans la vente de lunettes actives une nouvelle source de revenus, osant même arguer que la 3D n'implique aucun surcout pour le consommateur, à téléviseur traditionnel comparable, deux paires étant fournies en standard. Inviter une demi-douzaine d'amis à assister à la retransmission d'une rencontre sportive en 3D, quand bien même ils seraient tous équipés de téléviseurs 3D de marques concurrentes, coûterait pourtant au moins 600 euros, à raison de 100 euros par paire de lunettes... Réponse de l'intéressé : passer en 2D d'une simple pression sur la télécommande.