L'institut de recherche In-Stat vient de publier un rapport sur les perspectives concernant les formats successeurs du DVD : HD-DVD d'un côté, soutenu par exemple par Toshiba, et Blu-Ray de l'autre, emmené par Sony. Les analystes d'In-Stat sont relativement pessimistes : avec un coût de production d'au moins 400 dollars et le relativement faible engouement du grand public pour les téléviseurs haute définition, les platines de salon nouvelle génération pourraient rester un marché de niche pendant quelques années.
Dans son rapport, In-Stat dissèque les prix de revient de ces nouveaux lecteurs et parvient à une estimation approximative de 400 dollars, incluant les dépenses matérielles et les licences à payer pour équiper la machine de codecs variés. Ces 400 dollars ne comprennent donc pas les coûts d'assemblage, d'emballage, de distribution et de promotion.
Dans la pratique, In-Stat obtient des prix de revient bien plus importants pour les platines au format Blu-Ray que pour le HD-DVD, ce qui semble confirmé par les premières annonces relatives au prix de vente au détail. Toshiba, qui vient de lancer officiellement son premier lecteur au Japon, annonce pour sa platine HD-A1 un prix de 499 dollars. De son côté, Panasonic annonce un prix avoisinant les 1500 dollars pour sa première platine Blu-Ray, disponible au mois de septembre. Le premier prix en matière de Blu-Ray est pour le moment détenu par Samsung, qui prévoit un tarif d'environ 1000 dollars pour sa BD-P1000, récemment retardée au mois de juin.
Au vu des prix constatés, de la complexité des normes liées à la haute définition (à ce sujet, voir notre dossier : En avant pour la haute définition !) et de la faible proportion de consommateurs équipés en téléviseurs HD, In-Stat ne voit pas les lecteurs nouvelle génération décoller avant quelques temps. Il prévoit également une « bataille des formats » dans laquelle il pourrait y avoir quelques « accidents, pour les consommateurs comme pour les sociétés ».