L'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) a publié aujourd'hui son tableau de bord du marché des services de communications électroniques en France au quatrième trimestre 2005. Alors que la téléphonie mobile ou le dégroupage poursuivent leur progression, la téléphonie fixe traditionnelle ralentit au profit de la voix sur IP (VoIP) ou téléphonie par Internet. Cette dernière confirme son essor et enregistre, au quatrième trimestre 2005, 3,3 millions d'abonnements, soit une hausse de 252 % sur l'année. De plus, elle représenterait selon l'Arcep 11% du trafic au départ des lignes fixes, grand public ou professionnelles, contre seulement 6% au premier trimestre 2005. Cette croissance suffit à compenser la baisse de 2,8% sur l'année du nombre d'abonnements téléphoniques classiques.
La percée de la VoIP, d'autant plus importante que ce chiffre ne prend pas en compte les services de type Skype ou consorts, est notamment attribuée par l'Arcep à l'essor du dégroupage total. L'Autorité indique que le nombre de lignes dégroupées a presque doublé en un an, passant de 1,5 million de lignes à fin 2004 à 2,8 millions à fin 2005 et que près de 592 000 lignes font l'objet d'un dégroupage total à la fin de 2005.
Le nombre total d'abonnements Internet est de 13,3 millions à la fin du quatrième trimestre 2005, dont 8,9 millions d'accès de type ADSL contre 560 000 abonnements au câble. Dans son ensemble, le marché des communications électroniques a atteint 10,4 milliards d'euros sur le trimestre étudié, dont près de 8 milliards d'euros pour le trio téléphonie fixe, téléphonie mobile et accès à Internet. Si le nombre de clients de la téléphonie mobile (formules forfaitaires et prépayées) dépassait 48 millions au quatrième trimestre 2005, il serait maintenant de 48,59 millions au 31 mars 2006, indique l'Arcep dans un nouveau communiqué, dont 425.300 abonnés pour les opérateurs virtuels (MVNO), soit une part de marché de 0,91%.