Charte sur le film en ligne et chiffres de la VOD

Alex
Par Alex
Publié le 24 mai 2006 à 17h17
Pour assurer le développement des services de vidéo à la demande (VOD pour Video On Demand), et faire en sorte que les différents acteurs impliqués s'entendent sur le déploiement de leurs offres, une charte européenne du cinéma en ligne a été signée sous l'égide de la Commission européenne, à l'occasion du Festival de Cannes.

Charte sur le film en ligne

Cette charte « détermine les conditions préalables que les fournisseurs de contenu et d'infrastructures doivent remplir pour faire des services de cinéma en ligne une réussite commerciale », indique la Commission européenne. Elle a donc pour objet de fixer les conditions de mises en oeuvre des offres de VOD entre les fournisseurs de contenus et les opérateurs techniques comme les plateformes de vente en ligne ou les fournisseurs d'accès à Internet, afin de garantir la validité des accords commerciaux, protéger le droit d'auteur et assurer la lutte contre le piratage des oeuvres cinématographiques.

Parmi les points sur lesquels porte le consensus établi dans la charte, on trouve le suivant : « Reconnaissance de la technologie poste à poste comme une évolution positive pour la distribution licite en ligne de contenus dûment protégés », ou celui-ci : « Engagement pris par les fournisseurs de services en ligne de ne pas diffuser en connaissance de cause des publicités émanant d'entités participant, ou s'adonnant intentionnellement, à des activités de piratage ».

Viviane Reding, commissaire à la Société de l'information pour la Commission européenne à l'origine de cette initiative, a assuré que « les services en ligne faciliteront considérablement l'accès au cinéma européen dans toute sa diversité et favoriseront sa diffusion dans l'Union européenne et sur les marchés internationaux ». Les premiers signataires de la charte regroupent, entre autres, le CNC (Centre national de la cinématographie) français, Belgacom, Gaumont, Tele2, Telecom Italia Media, , Vivendi, la BBC ou . Le texte complet de la charte est disponible en ligne, en anglais.

Essor de la vidéo à la demande en France

L'institut GFK a réalisé un audit de la vidéo à la demande en France, en guise de document préparatoire à la signature de la charte sur le film en ligne, dont les résultats ont été rendus publics hier. On y apprend que 867 des films ayant fait l'objet d'une exploitation en salles sont disponibles sur les plateformes françaises de VOD en mai 2006, soit environ 30% de l'offre payante totale proposée sur ces supports.

Une centaine de films récents viendrait s'ajouter à l'offre existante tous les mois, indique GFK, un développement rapide motivé par la concurrence de plus serrée que se livrent les différents acteurs du secteur. Les films américains tiendraient, comme au box-office, le haut du pavé avec 42% de l'offre, contre 37% pour les films français. Au niveau des genres, les comédies et comédies dramatiques constitueraient près de la moitié de l'offre disponible, devant le cinéma d'action (15%) et les films policiers (12%). 61,3% de l'offre seraient constitués de films parus en DVD en 2003 ou avant.

Rappelons qu'au niveau des délais qui séparent la sortie d'un film sur grand écran de sa disponibilité sur les sites de VOD, les différents acteurs du secteur se sont mis d'accord sur une période de 33 semaines (8 mois environ) en décembre dernier (voir Vidéo à la demande en France : délais et prix). GFK indique avoir pris en compte les sites suivants pour son étude : ArteVOD, Canalplay, France Télévisions VOD, M6video, TF1vision, TPS VOD, Wanadoo 24/24 vidéo et VirginMega.

VirginMega étend son offre

Au sujet de VirginMega justement, la plateforme de VOD du groupe Lagardère vient d'indiquer qu'elle comptait étoffer son catalogue d'environ 750 films à plus de 3000 titres d'ici la fin de l'année, en vertu d'accords signés avec les principaux éditeurs du secteur. Cette offre intègrera films en VO et en VF ainsi que, dans un avenir proche, des contenus en haute définition (HD). Rappelons que VirginMega occupe la deuxième place sur le marché français de la musique en ligne, derrière iTunes et devant la Fnac.

L'offre de location (téléchargement puis possibilité de visionner le film dans les trente jours, celui-ci n'étant actif que 48 heures après sa première activation) est de 4,99 euros pour une nouveauté. VirginMega devrait également proposer une offre d'achat, ou téléchargement définitif, pour un prix maximum d'environ 16 euros pour les nouveautés.
Alex
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