Cocorico ! Tera-10, le supercalculateur développé par le français et utilisé par le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) pour ses simulations nucléaires, vient de se voir décerner la cinquième place au classement mondial des supercalculateurs les plus puissants au monde. La 27e édition de ce classement, publiée mercredi lors de l'International Supercomputer Conference de Dresde, sacre pour la troisième fois consécutive Blue Gene/L, le monstre mis au point par l'américain , avec une puissance de calcul estimée à 280,6 Teraflops, soit plus de 280 000 milliards d'opérations à virgule flottante par seconde. Blue Gene/L est à l'heure actuelle le seul supercalculateur capable de dépasser la barre des 100 Teraflops.
Avec la cinquième place au niveau mondial, Tera-10 et Bull s'offrent la première place au niveau européen. Le supercalculateur du CEA reste cependant bien loin du record établi par IBM puisqu'il se contente d'un score de 42,9 Teraflops. Pour parvenir à une telle capacité de traitement, 4000 Processeurs double coeur se sont révélés nécessaires, mais Tera-10 en compte en réalité 4532 (Itanium 2 ou Montecito), doublés de 30 Teraoctets de mémoire centrale. L'assimilation de toutes les données produites par le programme de simulation du CEA requiert 56 serveurs d'entrées/sorties gérant un Petaoctet (million de milliards d'octets) d'espace disque accompagnés de 100 Go/s de bande passante.
(crédit photo : CEA)