Microsoft s'en prend aux cybersquatteurs

Alex
Par Alex
Publié le 23 août 2006 à 15h29
Après s'être attaqué, avec plus ou moins de succès, aux spammeurs, amateurs de phishing et autres malfaisants de tous poils, Microsoft vient de décider de s'en prendre aux cybersquatteurs, qui profitent de la célébrité de ses produits pour générer des profits. L'éditeur vient en effet de lancer plusieurs procédures judiciaires aux Etats-Unis contre des particuliers convaincus d'avoir usé et abusé de noms de domaine dont la graphie ressemble de près à celle de marques déposées par Microsoft.

Le cybersquatting, tel qu'il est défini dans l'Anticybersquatting Consumer Protection Act (ACPA) américain, consiste à enregistrer ou à utiliser un nom de domaine semblable ou identique à l'intitulé d'une marque déposée dans le but d'en tirer profit. Typiquement, les cybersquatteurs enregistrent des noms de domaine à l'orthographe très proche de celle d'un site ou d'une marque connue, en se basant sur les fautes de frappe que l'internaute est le plus susceptible de commettre. Ils récupèrent ainsi tous les internautes qui orthographient mal un nom de domaine et profitent généralement de ce trafic pour générer des revenus au moyen de publicités. Parfois, les cybersquatteurs vont plus loin, et n'hésitent pas à enregistrer un nom déposé, comme ce fut le cas pour avec le site www.iTunes.co.uk (voir l'actualité). Ils espèrent parfois pouvoir revendre à prix d'or les noms de domaine ainsi réservés.

Vu le nombre de noms de domaine et de marques déposées par Microsoft, il est inévitable que des cybersquatteurs se soient mis à l'oeuvre. En réalité, ils seraient relativement nombreux et surtout, relativement méthodiques, puisque la firme Internet Identity affirme que plus de deux mille noms de domaine contenant des termes relatifs aux marques de Microsoft seraient déposés quotidiennement. Il faudrait toutefois analyser les noms de domaine, et savoir par exemple si le simple fait de déposer un nom de domaine contenant le mot « mail » suffit pour que la firme l'assimile à Hotmail... Néanmoins, même si tous ces noms ne signifient pas une tentative de cybersquatting, les cas seraient nombreux. 75% de ces noms de domaine litigieux seraient d'ailleurs détenus par des entreprises.

00349668-photo-exemple-de-cybersquatting.jpg
Un exemple de cybersquatting ou des liens sponsorisés peuvent rapporter gros...


Microsoft vient donc de lancer la machine juridique, et devrait entreprendre dans un avenir proche de faire le ménage parmi les plus ambitieux des cybersquatteurs qui le spolient. Il vient déjà d'attaquer quatre particuliers, dont l'un ne détiendrait pas moins de 324 noms de domaine faisant référence à des marques de l'éditeur, avec des sites comme www.downloadvistaforwindows.com ou freehotmail.net. Motif : de tels sites, reposant essentiellement sur la publicité, diluent la renommée de ses marques, et conduisent parfois l'internaute vers des contenus indésirables, allant de la panoplie de malwares à la pornographie.

L'action de Microsoft pose la question de la responsabilité des régies publicitaires, qui fournissent les liens permettant aux cybersquatteurs de générer leurs revenus. L'éditeur a choisi ici de s'en prendre aux détenteurs des noms de domaine, mais pourrait un jour décider de se tourner vers les régies comme Google Adwords, ! Marketing ou - mais ce serait plus étonnant - MSN AdCenter.

Mais au fait ? Que fera Microsoft pour le site www.ie7.com ?
Alex
Par Alex
Vous êtes un utilisateur de Google Actualités ou de WhatsApp ?
Suivez-nous pour ne rien rater de l'actu tech !
Commentaires (0)
Rejoignez la communauté Clubic
Rejoignez la communauté des passionnés de nouvelles technologies. Venez partager votre passion et débattre de l’actualité avec nos membres qui s’entraident et partagent leur expertise quotidiennement.
Abonnez-vous à notre newsletter !

Recevez un résumé quotidien de l'actu technologique.

Désinscrivez-vous via le lien de désinscription présent sur nos newsletters ou écrivez à : [email protected]. en savoir plus sur le traitement de données personnelles