© JonathanRieder / Pixabay
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Bordeaux souhaite se lancer dans un projet de longue haleine : transformer son immense rocade en ombrière photovoltaïque. Si elle aboutit, cette infrastructure sera la plus grande centrale solaire du territoire français.

Si on connaît Bordeaux pour ses vins d'exception et son patrimoine gallo-romain très prégnant, la ville vise aujourd'hui d'autres horizons. Celle-ci dispose d'une très longue rocade de 45 km, un espace que le maire bordelais Pierre Hurmic (EELV) souhaiterait utiliser à bon escient. Son idée, discutée avec Élisabeth Borne le 11 septembre, serait de transformer cette route pour qu'elle puisse générer une quantité massive d'électricité, entre autres. Même si sa taille n'égalera certainement pas la centrale solaire colossale construite en 2020 dans le sud-ouest de l'Espagne, l'initiative est à souligner.

Du solaire, mais pas uniquement!

La structure en question sera bien évidemment capable de convertir l'énergie solaire en électricité, grâce à des panneaux situés au-dessus du tracé routier. Cette immense ombrière photovoltaïque répondra ainsi à d'autres enjeux environnementaux et son impact écologique se veut plus large. Elle pourra ainsi :

  • Récupérer les eaux de pluie ;
  • capter le CO2 grâce à des dispositifs adaptés ;
  • procurer de l'ombre aux conducteurs, leur permettant de moins utiliser la climatisation de leur véhicule ;
  • réduire les nuisances sonores du trafic du fait de sa conception.
 © Projet de la centrale solaire / Ville de Bordeaux
© Projet de la centrale solaire / Ville de Bordeaux

Les défis d'un chantier d'envergure

Le projet a de quoi séduire, c'est certain, mais sa faisabilité repose sur une bonne entente entre la municipalité et l'État. En effet, ce dernier est propriétaire de la rocade de Bordeaux, et la réalisation du projet ne pourra pas se faire sans son accord. Suite à son échange avec la Première ministre, Pierre Hurmic s'est montré plutôt confiant. La réunion a été l'occasion de tenir un « échange constructif », selon ses paroles.

Ce qui avantage ce projet par rapport à d'autres déjà dans les tiroirs, c'est qu'il repose sur une infrastructure déjà existante. Cette approche permet de minimiser l'artificialisation des terrains agricoles par la pose de panneaux solaires, et ainsi de réduire l'extension de l'urbain sur le rural.

Si le projet se réalise, l'ombrière pourrait générer une quantité d'énergie suffisante pour alimenter 40 000 foyers, soit l'équivalent d'une municipalité comme Aubagne. De manière plus large, cette initiative pourrait être le premier pas vers l'investissement d'autres espaces routiers ou artificiels vers un processus de solarisation.

Source : Le Figaro