Le temps passe vite ! Voilà déjà sept ans que la sonde OSIRIS-REx a décollé pour aller chercher des petits bouts de cet astéroïde. Elle nous revient avec de bonnes nouvelles.
Le retour d'OSIRIS-REx était d'importance capitale : la NASA lui avait confié en 2016 la mission d'aller rapporter des échantillons de l'astéroïde Bennu. Un corps spatial découvert en 1999 en orbite autour du Soleil. Non seulement OSIRIS-REx a accompli son devoir avec brio, mais en plus sa capsule est revenue sur le sol terrien sans encombre. Celle-ci a été récupérée dans l'Utah, et les morceaux d'astéroïdes vont bien !
Un atterrissage complexe
OSIRIS-REx est donc revenue avec 250 grammes d'échantillons, qu'elle a collectés en 2020. La capsule est retournée sur Terre après une entrée dans l'atmosphère à plus de 44 000 km/h et une montée en température extrême (due aux frottements de l'air) jusqu'à 2 700°C. Elle a touché terre à 15 h en plein milieu d'un des déserts de l'Utah, à l'ouest des États-Unis.
Tout s'est bien passé, à part une ouverture du parachute principal un peu plus tôt que ce qui était prévu. Rien de grave cependant. Une fois la sonde au sol, la priorité était de protéger le contenu de la capsule contre toute contamination extérieure. En effet, les échantillons qu'elle contenait sont très sensibles, et il était capital que leur récupération se déroule dans une asepsie la plus totale. Mission réussie et tout cela sera analysé au centre spatial John Houston, au Texas.
Une découverte majeure
Pourquoi est-ce aussi important ? L'échantillon rapporté par OSIRIS-REx est le plus gros rapporté depuis 1972, lors du programme Apollo. Il faut comprendre que les astéroïdes sont des corps célestes qui ont très peu changé depuis les origines du système solaire. On peut les considérer en quelque sorte comme des archives du passé, qui pourraient contenir des éléments de compréhension centraux sur les débuts de la vie sur notre planète.
Bennu, avec ses 500 mètres de diamètre, est un gros astéroïde. La plupart de ceux qui gravitent dans notre système sont de taille plus modeste. Les scientifiques pensent donc qu'il contient des quantités de carbone importantes et de l'eau capturée dans les minéraux qui le composent. Une vraie mine d'or à exploiter dans les mois à venir.
Source : RFI, Sciences et Avenir