Centrale nucleaire

Le projet vieux de 20 ans s'est enfin concrétisé chez nos partenaires finlandais, avec la mise en service du réacteur nucléaire EPR Olkiluoto 3 le 28 septembre dernier.

La technologie EPR commencerait-elle enfin à décoller ? Ce projet, entamé il y a 20 ans, n'avait jusqu'alors connu de succès que dans des projets menés à Taishan en Chine. Pendant ce temps en France, les trois lettres étaient plutôt synonymes de surcoûts et de retards toujours plus conséquents. Mais les choses pourraient bientôt changer, car cette fois, c'est le réacteur de conception franco-allemande, et développé sur les terres septentrionales de Finlande, qui est inauguré. De quoi donner de beaux espoirs pour l'EPR de Flamanville.

Une vision sur 60 ans en Finlande

C'est une annonce très attendue, et qui tombe particulièrement à pic. Le réacteur nucléaire EPR qui est était en construction sous l'égide d'Areva et de l'Allemand Siemens dans le pays scandinave, et qui avait accumulé 13 ans de retard, est enfin inauguré. Et ce, alors que la Finlande a dû couper ses liens énergétiques avec la Russie il y a un an et demi, pays d'où elle tirait 10% de sa consommation électrique.

Autant dire que le soulagement est là. « Pour les 60 prochaines années, nous allons pouvoir produire une énergie verte et stable pour la Finlande. Bien sûr, nos nerfs ont été éprouvés », a ainsi indiqué le P.-D.G. de l'exploitant TVO.

Un espoir pour l'EPR de Flamanville ? © EDF
Un espoir pour l'EPR de Flamanville ? © EDF

À quand Flamanville ?

Ce réacteur de 1 600 mégawatts, « le plus puissant d'Europe » selon le directeur du projet Areva OL3 Driss Lourighli, devrait permettre à lui seul d'assurer 15 % de la consommation nationale en électricité, ce qui fera de la Finlande un pays auto-suffisant. Un choix du nucléaire complètement validé par la population comme le souligne France Info, 7 habitants sur 10 étant favorables à la technologie.

Du côté français, c'est « un grand soulagement » selon les mots de Driss Lourighli. Et sûrement un motif d'espoir, à l'heure où la France réfléchit à allonger la durée de vie de ses réacteurs de 20 ans pour faire face à ses besoins énergétiques. L'EPR de Flamanville, qui lui n'est toujours pas prêt, pourrait en effet bénéficier des retours de l'EPR Olkiluoto 3. Et enfin prendre le chemin de la mise en fonction ?

Source : France Info