C’est une première en France. Le 20 octobre marquera le début de la première Journée nationale de la réparation. Des événements, des ateliers collaboratifs et des rencontres auront lieu sur tout le territoire pour sensibiliser à cet enjeu écologique et économique.
81 % des Français ont une bonne image de la réparation, et pourtant, seuls 36 % d’entre eux font réparer leurs objets lorsqu’ils tombent en panne. Afin de combler cet écart, l’association Halte à l’Obsolescence Programmée (HOP) et l’entreprise Make.org Foundation vont lancer les 20, 21 et 22 octobre les Journées nationales de la réparation, un événement soutenu par le ministère de la Transition écologique.
De quoi mettre un bon coup de projecteur sur cette pratique écologique, économique et diablement actuelle.
La réparation face à l’obsolescence
L’idée de cet événement est d’encourager le grand public à se rendre dans des ressourceries, des Repair café ou des ateliers spécialisés pour faire réparer son aspirateur, son téléphone ou son vélo fatigué. « Pendant trois jours, nous vous proposons plus de 1 150 événements répartis sur tout
le territoire. Les JNR sont l’occasion de sensibiliser élu·e·s et citoyen·ne·s de tous âges aux enjeux et aux métiers de la réparation », détaille le communiqué de presse signé de Laetitia Vasseur (cofondatrice et déléguée générale de HOP) et Rémy Leclercq (directeur général de Make.org Foundation).
Cette première édition s’inscrit dans le sillage d’un événement plus large, la Journée internationale de la réparation, soutenue par Open Repair Alliance, un collectif fondé entre autres par iFixit et le Restart Project. On retrouve donc, sans surprise, un focus assumé sur la réparation d’objets électriques et électroniques, « antidote majeur à l’obsolescence accélérée ». Rappelons d’ailleurs que cette pratique est rendue moins chère en France avec le bonus réparation récemment mis en place.
Un modèle « insoutenable pour notre planète »
Avec des visites d’ateliers, des jeux autour de la réparation ou des tables rondes sur le sujet, les deux structures fondatrices du mouvement en France espèrent faire connaître les bienfaits de la réparation tout en sensibilisant aux enjeux politiques qui l’entourent.
« La surproduction de biens de consommation et l’obsolescence programmée ont engendré une avalanche de déchets, épuisé nos ressources naturelles et menacé l’équilibre de nos écosystèmes. Ce modèle de société consumériste, hérité des années 1960, s’est révélé insoutenable pour notre planète et pour notre société », assène le communiqué de presse.
Les « JNR », comme elles sont surnommées, rassembleront à la fois des marques distributeurs comme Darty, Boulanger ou Électro Dépôt, mais aussi des établissements publics comme les chambres de métiers et de l’artisanat et des associations comme Emmaüs. Une carte listant tous les événements en France est disponible sur le site journeesreparation.fr. Si vous êtes hors de l’Hexagone, vous pouvez consulter la liste des événements qui se tiendront autour de chez vous sur le site de l’Open Repair Alliance.
Source : Journées nationales de la réparation