Une nouvelle étude d'e-Enfance démontre que le cyberharcèlement est un phénomène extrêmement répandu.
Le cyberharcèlement est un phénomène de plus en plus discuté, comme le montre encore la dernière loi visant à sécuriser et réguler l'espace numérique, où des dispositions contre ces attaques ont été décidées. Et si le problème touche tout le monde, il semble particulièrement aigu au sein des jeunes populations où l'on retrouve de très nombreux harcelés, mais aussi beaucoup de harceleurs.
1 enfant sur 4 victime de cyberharcèlement
Les choses ne se passent pas bien pour les jeunes sur la toile. C'est ce que montre cette nouvelle étude de l'association e-Enfance, menée en collaboration avec la Caisse d'Épargne. Car si l'on en croit ses chiffres, les réseaux sociaux auraient pénétré toutes les classes d'âges. Ils seraient ainsi 67 % des 8-10 ans à les utiliser, 93 % des collégiens et 96 % parmi les lycéens. Résultat, les phénomènes qui peuvent exister dans la réalité à l'école y sont reproduits, et profondément amplifiés.
24 % des familles interrogées expliquent ainsi avoir été confronté au cyber-harcèlement, soit presque 1 enfant sur 4. Et le phénomène peut arriver très jeune. Si les lycéens (27 %) et les collégiens (25 %) sont les plus touchés, 15 % des enfants de la tranche d'âge 8 à 10 ans déclarent, eux aussi, avoir eu à subir cette forme de harcèlement.
Des cyberharceleurs qui recommencent
L'analyse la plus dure de cette étude est peut-être celle qui porte sur les cyberharceleurs. 27 % des jeunes auraient ainsi été témoins de ce phénomène, alors que 6 % d'entre eux y auraient participé, ce qui montre la massification du problème. Pire, s'ils sont 87 % à comprendre les enjeux du problème, 30 % des harceleurs auraient récidivé, créant une spirale dans laquelle 45 % des victimes de harcèlement voudraient à leur tour harceler pour se venger.
Enfin, les parents ne seraient (pour le moment) pas un bouclier efficace pour protéger leurs enfants, et ce, malgré la nouvelle majorité numérique imposée par le gouvernement. 70 % des parents interrogés déclarent « ne pas avoir l'impression de contrôler les usages de leurs enfants sur les réseaux sociaux. » Et si le début de la solution résidait justement dans une surveillance plus stricte des parents ?
Source : e-Enfance