3018 application

Un peu moins d'un an après avoir érigé le 3018 en numéro court mis à disposition des jeunes victimes de violences numériques, une application du même nom a été mise en ligne, avec une vocation identique.

À l'heure où 20 % des jeunes de 8 à 18 ans indiquent avoir déjà connu une situation de cyberharcèlement, le gouvernement et les autorités mettent en œuvre tous les moyens possibles pour faciliter une prise en charge rapide et globale des enfants victimes de tels actes. C'est en ce sens que l'État a soutenu le développement et le lancement de l'application 3018, gérée par l'association e-Enfance, qui opère déjà le numéro vert court.

Améliorer l'accompagnement des jeunes victimes de cyberharcèlement

Téléchargeable aussi bien sur l'App Store ou le Play Store, l'application 3018 propose quatre fonctionnalités majeures :

  • Elle permet d'abord de prendre contact de façon instantanée avec un professionnel du 3018, via un chat ou au téléphone, avec le même numéro.
  • Un coffre-fort numérique est mis à disposition des utilisateurs de l'application. Transférable aux équipes 3018, il permet aux victimes d'héberger les preuves du cyberharcèlement, qui peuvent prendre la forme de photos, de liens ou de captures d'écran notamment.
  • Des fiches pratiques sur le cyberharcèlement sont disponibles en accès rapide. Elles informent les utilisateurs sur leurs droits et ce qu'ils doivent faire en cas de harcèlement numérique.
  • Un questionnaire d'auto-évaluation à remplir aide aussi les victimes à franchir l'étape de la demande d'aide.

Plateforme utile, le 3018 facilite le déroulé des procédures de signalement accélérées, qui peuvent aboutir à des suppressions de comptes ou de contenus en seulement quelques heures sur les réseaux sociaux. Le tout en partenariat avec la plateforme de signalement PHAROS.

Les initiatives contre le cyberharcèlement se multiplient

Le 3018 accompagne la victime tout au long de son parcours, jusqu'à la conseiller dans les formalités à accomplir pour porter plainte. Par la suite, l'école de l'enfant se trouve informée du signalement, par le biais de son référent harcèlement académique, qui assure ensuite le suivi de la situation dans le milieu scolaire.

L'application vient en complément du plan contre le harcèlement lancé en 2018 par l'État, en réponse à l'époque à la croissance des dangers sur les réseaux sociaux, le cyberharcèlement en tête. Outre les mesures connues et la naissance de l'application, une certification aux usages du numérique sera d'ailleurs passée par chaque élève entrant en 6e, pour à la fois prévenir et sensibiliser les collégiens sur les dangers et les usages du numérique.

Pour le moment expérimentée dans 12 départements en comptant notamment sur l'appui humain et technologique de l'opérateur Orange, l'application sera déployée sur l'ensemble du territoire dès la rentrée 2023.