Malgré leurs promesses d'anonymat sur Internet, les VPN ne constituent pas une garantie d'impunité sur la Toile, surtout lorsqu'ils décident de coopérer avec les pouvoirs publics et autorités, et qu'accessoirement, vous avez commis un délit ou un crime.
Les VPN, réseaux virtuels privés, sont toujours plus populaires, avec une certaine garantie offerte de protection de la vie privée en ligne. Ils promettent de masquer votre IP et de rendre vos activités quasiment impossibles à suivre.
Mais l'actualité est en train de rattraper ce concept. Vendredi 20 octobre, un adolescent de 16 ans a été arrêté en France après avoir envoyé de fausses alertes à la bombe à son lycée. Pour éviter d'être identifié, il avait cru bon d'utiliser un VPN.
Si les fournisseurs de VPN coopèrent, votre anonymat se réduira vite comme une peau de chagrin
Vous l'aurez compris, utiliser un VPN n'a pas aidé le jeune homme à se protéger des autorités. Il faut garder à l'esprit que les VPN demeurent bien des services qui acheminent votre trafic internet par un serveur tiers, masquant ainsi votre adresse IP réelle. Un site que vous visitez voit ainsi l'adresse IP du serveur VPN plutôt que la vôtre.
Mais lorsque plusieurs utilisateurs passent par le même serveur VPN, l'adresse IP devient partagée, ce qui offre d'autant plus de solutions pour se faire pister. Les autorités ont donc le moyen de remonter la piste jusqu'à l'utilisateur.
Les fournisseurs de VPN ont souvent accès aux données de leurs utilisateurs, y compris leur véritable adresse IP. Ils coopèrent généralement avec les autorités et répondent aux réquisitions judiciaires qui, précisons-le, émanent toujours d'un officier de police judiciaire ou du procureur de la République. Même si les VPN ne font pas toujours la publicité de leur coopération avec les autorités, cela figure dans leurs conditions d'utilisation. Évidemment, si vous vivez une vie plutôt tranquille, le VPN garde tout son intérêt.
La Suisse, exemple paradoxal en matière de VPN
Dans une autre affaire, celle des alertes à la bombe visant les aéroports dont nous vous parlions ce 23 octobre sur Clubic, c'est la Suisse qui est visée. Si une seule adresse mail semble avoir causé un grand nombre d'évacuations en France ces derniers jours, le passage par le pays helvète ne garantit pourtant pas l'anonymat.
La convention de Budapest fait partie des textes qui permettent une coopération internationale pour lutter contre la cybercriminalité. Et devinez qui a signé ce texte ? La Suisse, évidemment. De nombreux VPN sont aujourd'hui installés dans le pays, citons par exemple le célèbre Proton, réputé très respectueux de la vie privée.
Puisque nous parlons de Proton, le service reconnaît avoir déjà répondu favorablement aux demandes des autorités suisses provenant d'autorités étrangères. Il assure néanmoins ne pas enregistrer les adresses IP de ses utilisateurs lorsqu'ils se servent d'un VPN. Quoi qu'il en soit, l'anonymat absolu sur Internet reste aujourd'hui une chimère pour monsieur et madame Tout-le-Monde.
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Source : BFMTV