Grâce à l'électrification de son moteur, la Ferrari 296 GTB revendique 740 Nm de couple, et ce n'est qu'un début en attendant la future Ferrari EV © Ferrari
Grâce à l'électrification de son moteur, la Ferrari 296 GTB revendique 740 Nm de couple, et ce n'est qu'un début en attendant la future Ferrari EV © Ferrari

Et s'il fallait révolutionner les méthodes de conception de véhicules pour mettre au point la voiture électrique idéale ? Ferrarri prend un chemin différent de ses concurrents.

Ferrari est en avance sur le calendrier de développement de sa future supercar électrique. L'un de ses secrets résiderait dans une approche de conception plus proche de l'industrie des smartphones que de celle de l'industrie automobile traditionnelle.

La future Ferrari électrique : un smartphone à roulettes ?

Ferrari avance résolument dans le développement de sa première voiture électrique, prévue pour 2025. L'approche adoptée par la marque au cheval cabré est particulièrement innovante dans le secteur automobile, puisqu'elle s'inspire directement des méthodes utilisées dans l'industrie de la tech pour tester des appareils électroniques.

Cette méthode, connue sous le nom de « Hardware in Loop » (HIL), permet de simuler le comportement des produits en phase de mise au point en reproduisant différentes situations de conduite. Ces tests sont couramment appliqués aux smartphones et aux ordinateurs, et ce, depuis longtemps, et sont maintenant adaptés à l'automobile.

En effet, les voitures étant de plus en plus connectées et, plus encore, en s’électrifiant, elles voient le paradigme de leur conception changer. Tesla l'a bien compris, et c'est d'ailleurs l'une des raisons de son succès. Pour Elon Musk, l'idée était d'abord de regrouper le travail de développeurs puis d'y intégrer tout l'ensemble mécanique « classique ». Si les constructeurs traditionnels sont tant à la peine pour développer leurs véhicules électriques (et dans le même temps faire baisser les coûts) c'est parce qu'ils pensent le véhicule comme un ensemble « hardware » dans lequel il faut tenter de faire rentrer au mieux des interfaces « software ». Si évidemment l'un ne va pas sans l'autre, la logique de conception basée sur un univers environnemental (comme l'avait déjà pensée Apple, par ailleurs) était jusqu'à présent une inconnue pour les constructeurs traditionnels. Mais les choses sont en train d'évoluer.

Une conception du groupe moto-propulseur interne à l'entreprise

L'administrateur délégué de Ferrari, Benedetto Vigna, a souligné l'efficacité de cette méthode lors d'une rencontre avec des journalistes, citant l'expérience acquise chez le fabricant de puces STMicroelectronics comme une influence possible dans l'adoption de cette technique de haute technologie. B. Vigna a expliqué que des problèmes qui apparaissaient généralement à un stade ultérieur du développement sur les modèles hybrides de la marque ont déjà été résolus grâce à cette nouvelle méthode de travail.

Ferrari construit une nouvelle usine dédiée à sa future électrique ©Ferrari
Ferrari construit une nouvelle usine dédiée à sa future électrique ©Ferrari

Pour accompagner le développement de sa première voiture électrique et des modèles à venir, Ferrari construit également une nouvelle usine de production près de l'usine historique de Maranello. Ce « e-building », dont l'inauguration est prévue en juin de l'année prochaine, symbolise l'engagement de la marque dans l'électrification.

Si pour le moment nous n'avons aucun détail technique sur la future Ferrari EV, le constructeur déclare mettre un point d'honneur à maintenir une identité de marque forte, même dans le domaine des véhicules électriques. Pour cela, la marque italienne développe en interne des moteurs et des batteries avec des caractéristiques uniques, assurant ainsi « l'exclusivité et la distinction de ses futurs modèles électriques pour ses futurs clients ». On a hâte de découvrir ça.

Source : Carscoop