La Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France, la Sanef, va entamer un chantier d'envergure sur les autoroutes A13 et A14, qui devrait réduire les temps de conduite.
Un nouveau système commence à frayer son chemin en France, celui dit des « autoroutes en flux libre », qui permet de ne plus avoir de péages physiques sur la voie. Grâce à la mise en place de portique sur la route qui enregistrent les numéros de plaque, le règlement peut être effectué à postériorité, entraînant un gain de temps. Et c'est ce système qui arrive sur deux grands axes du nord du pays.
Un chantier qui est une première en France
Ce sont des travaux inédits qui débutent en ce moment sur le trajet entre Paris et Caen. Les autoroutes A13 et 14 sur ce tronçon vont être débarrassées de leurs 14 barrières de péage, pour laisser place à des portiques d'identification d'immatriculation.
Si le système est déjà en place ailleurs dans le pays, « c'est la première fois que l'on transforme un réseau complet existant. Ce très grand projet sur cet axe de 210 km est un défi » a ainsi expliqué le responsable du projet Joselito Bellet.
« Les futurs portiques, équipés de capteurs intelligents, détecteront chaque véhicule et identifieront sa catégorie (véhicule léger, poids lourd, motos) grâce à des dispositifs calculant son volume, son profil et son nombre d'essieux » a indiqué de son côté le directeur de la construction François Cornier.
30 minutes de gagnées
Au total, ce sont 120 millions d'euros qui vont être investis dans ce projet, une enveloppe financée pour un tiers par une augmentation de 0,22% des tarifs sur les trois années à venir. Les premiers sites seront déployés l'an prochain, et l'ensemble du système devrait être en place en 2027.
D'après la Sanef, les autoroutes, une fois complètement en flux libre, devraient permettre des trajets beaucoup plus rapides, en supprimant les ralentissements et les arrêts entraînés par les péages. Un parcours Paris-Caen en week-end pourrait ainsi être effectué 30 minutes plus rapidement.
Mais attention, si ce système apparaît très attrayant à première vue, il pourrait aussi être piégeux. Car si l'automobiliste porteur d'un badge de péage n'aura rien à faire, les autres ne devront pas oublier qu'il ne s'agit pas d'un axe gratuit. Ils auront soit le choix de s'inscrire sur le site de la Sanef, soit de payer leur dû dans les 72 heures. S'ils ne le font pas, ils se risquent à devoir payer une amende majorité, qui pourrait aller jusqu'à 375 euros.
Source : Les Echos