Windows va bientôt offrir plus de libertés aux internautes dans l'UE © yougoigo / Shutterstock
Windows va bientôt offrir plus de libertés aux internautes dans l'UE © yougoigo / Shutterstock

Windows va bientôt gagner en personnalisation grâce à l’Union européenne. En effet, l’OS star de Microsoft va opérer des changements profonds pour se mettre en accord avec les contraintes de Bruxelles.

Avez-vous déjà rêvé de pouvoir désinstaller Microsoft Edge, Bing ou Cortana sur votre machine Windows ? Si c’est le cas, la Commission européenne a une bonne nouvelle pour vous. Suite à l’adoption du Digital Markets Act (DMA), Microsoft va en effet proposer aux utilisateurs et utilisatrices de Windows de plus amples possibilités de personnalisations de leurs machines. De la désinstallation de certaines applications natives à la modification de certains paramètres système, l’expérience au sein de Windows va bientôt changer.

Windows s'ouvre à la concurrence

Labellisé par Bruxelles comme un « contrôleur d’accès » au marché du numérique, Windows va donc devoir respecter la loi européenne et s’ouvrir plus largement à la concurrence. Cela va donc passer par un découplage des applications maison et du système d’exploitation.

Concrètement, comme l’explique un billet de blog Microsoft posté le 16 novembre 2023, il sera bientôt possible de désinstaller :

  • Cortana, l’assistant numérique de Windows
  • L’application « Appareil photo »
  • Le navigateur Web Microsoft Edge
  • L’appli « Galerie »
  • L’intégration Bing au sein de la barre de recherche système

Au-delà de proposer la désinstallation d’applications natives (comme le DMA l’exige), Microsoft va également labelliser plus clairement les applications et les fonctionnalités intégrées au système et celles pouvant être remplacées ou désinstallées. Une petite étiquette « système » sera affichée sous les apps nécessaires au fonctionnement de l’OS.

Comme un goût de déjà vu

Le champ de recherche Bing intégrée au menu « Démarrer » pourra aussi être remplacé par Google, DuckDuckGo, Qwant ou d’autres, si tant est que les entreprises se donnent le mal de développer un widget dédié pour Windows. Changer quelle application ouvre, par défaut, quel type de fichier (par exemple le navigateur chargé d’ouvrir des liens web) sera aussi plus facile.

Ces changements seront, à priori, limités aux versions de Windows déployé au sein de l’Union européenne. Les machines hors du vieux continent continueront d’opérer comme avant. Ces nouveautés n’arriveront d’ailleurs pas tout de suite au sein de l’OS. Microsoft teste le fonctionnement de ce nouveau système sur les versions Release Preview de son système et déploiera tout ça dans un second temps au grand public, avec l’assurance que tout ça sera disponible au plus tard le 6 mars 2024, date d’entrée en vigueur du DMA.

Les internautes les plus âgées se souviendront sans doute que Windows était déjà passé par là il y a 15 ans avec le « ballot screen » qui permettait de choisir son navigateur par défaut lors de la première configuration de Windows. Microsoft s’était débarrassée de ce système en 2014, une fois l’obligation légale disparue, mais il semblerait que Bruxelles veille toujours au grain.

Windows 11
  • Refonte graphique de l'interface réussie
  • Snap amélioré
  • Groupes d'ancrage efficaces
8 / 10

Source : Microsoft