Parce que les cartes graphiques les plus puissantes du moment ne servent pas seulement aux amateurs exigeants de jeux vidéo.
Depuis la sortie des GeForce RTX 4000 d'un côté et des Radeon RX 7000 de l'autre, NVIDIA comme AMD ne perdent pas une occasion de nous rappeler tout l'intérêt de l'encodage AV1.
Quoique très intéressante sur le papier, la fonctionnalité tardait à être simple d'accès pour le commun des mortels. Mais avec la prise en charge par l'un des logiciels d'encodage vidéo les plus populaires, les lignes bougent.
L'AV1 pour supplanter le H265 ?
Il y a bientôt un an de cela, Handbrake passait en version 1.6.0, et ce, que ce soit sur Linux, macOS ou Windows. Un changement de version dont la portée était majeure, car elle ouvrait la voie à l'AV1.
Pour les auteurs d'Handbrake, il s'agissait de suivre le mouvement et d'offrir une prise en charge digne de ce nom à ce successeur annoncé du VP9. Pour de nombreux spécialistes, l'AV1 est l'alternative la plus prometteuse au codec H265 (HEVC), lequel est aujourd'hui la star pour tout contenu vidéo.
Plus moderne et capable de bien plus belles choses avec des fichiers de plus petite taille, l'AV1 a tout ce qu'il faut pour mettre à mal cette domination, mais s'il nécessite un peu plus de ressources matérielles au décodage, c'est bien plus l'encodage AV1 qui est douloureux.
AMD et NVIDIA : pas de jaloux
Qu'il s'agisse de NVIDIA, dès septembre 2022, ou d'AMD quelques semaines plus tard, les principaux acteurs du GPU se sont donc mis en tête d'offrir des solutions d'encodage matériel avec leurs nouvelles cartes graphiques.
La sortie de la version 1.7.0 d'Handbrake devrait considérablement élargir la base d'utilisateurs de ces encodeurs matériels puisque comme les auteurs du logiciel le soulignent, ont été ajoutées les « prises en charge des encodeurs AMD VCN AV1 et NVIDIA NVENC AV1 ». De fait, il est très simple de profiter de la puissance des GPU les plus modernes pour encoder en AV1.
La prise en charge de ces solutions matérielles devrait logiquement réduire le temps d'encodage pour de nombreux utilisateurs et autoriser un usage bien plus important du codec AV1 lequel est déjà largement répandu que ce soit Netflix ou sur YouTube.
Source : Handbrake