Sécurisé ou dangereux, le Cybertruck ? © Tesmanian
Sécurisé ou dangereux, le Cybertruck ? © Tesmanian

Si on a déjà vu rouler le Cybertruck, nous ne l'avions pas vu s'écraser contre un mur. C'est désormais chose faite, grâce à une vidéo de la chaîne YouTube DPCcars.

Le dernier-né de l'empire Musk nous avait déjà étonnés pour ses capacités de traction et d'accélération face à une petite Porsche. Avec sa motorisation de plus de 800 chevaux, pas réellement de surprise, le SUV l'avait emporté haut la main en ligne droite. On attend le test en virage maintenant, car le mastodonte pèse son petit poids, malgré sa cure d'amaigrissement. Autre élément intéressant à tester : celui de la sécurité de l'engin. DPCcars a donc proposé une petite vidéo pour mettre à l'épreuve le Cybertruck.

Inquiétudes autour du design et de la sécurité

Le camion à l'allure futuriste est en réalité composé d'un exosquelette en acier inoxydable, totalement innovant dans le marché actuel. Il faut remonter à 1981 et à la célèbre DeLorean pour trouver un véhicule conçu de la sorte, c'est dire ! Le souci, c'est que ce matériau peut poser des problèmes plutôt importants en cas de collision. L'ancien président de l'Insurance Institute for Highway Safety, Adrian Lund, estime que ce dernier pourrait aggraver les blessures en cas d'impact.

Musk déclarait pourtant en novembre que « les panneaux de carrosserie en acier inoxydable laminés à froid sont conçus pour absorber les chocs en cas d’accident  ». Comme on peut le voir sur la vidéo, on voit bien que le Cybertruck tend à se déformer beaucoup moins que l'autre véhicule testé, un Dodge RAM 1500 2023. Le choc est donc moins bien absorbé et Samer Hamdar, expert en sécurité automobile, souligne que cet aspect en particulier pourrait gravement nuire aux usagers, piétons ou aux cyclistes.

Des zones de déformation insuffisantes au niveau de la carrosserie © Tesla
Des zones de déformation insuffisantes au niveau de la carrosserie © Tesla

Défis réglementaires pour l'Europe

Le design du Cybertruck est taillé pour les routes américaines et très peu adapté à l'environnement du Vieux Continent. Tout d'abord, la réglementation européenne interdit, pour les raisons qu'on imagine, que les véhicules homologués pour la route soient dotés de bords saillants. Pour le moment, cela le rendrait tout bonnement impossible à commercialiser par chez nous, c'est même Lars Moravy, ingénieur en chef chez Tesla, qui l'admet.

D'un point de vue institutionnel, les premières réserves émergent déjà. Le Conseil européen de la sécurité des Transports craignent deux aspects : la puissance du véhicule et son poids démesuré, qui le rendent beaucoup plus dangereux en cas de collision. Après, difficile d'imaginer Tesla faire une croix sur le marché européen. Il est fort probable que l'entreprise retravaille le dessin global du véhicule pour qu'il se vende aussi chez nous. Les clients seront-ils au rendez-vous ?