Le Tesla Cybertruck, qui suscite tous les fantasmes, fait forte impression en se montrant en France, à VivaTech. Nous avons pu monter à bord du véhicule et nous familiariser avec lui.
C'est fort de ses cinq mètres de long et trois tonnes sur la balance que le Tesla Cybertruck a fait, pour la première fois, son apparition à VivaTech et même en France. Cette semaine, le véhicule cher à Elon Musk parade en effet dans le plus grand salon tech du Vieux continent, et ouvre ses imposantes portes aux journalistes. C'est ainsi que j'ai pu découvrir de l'extérieur mais aussi de l'intérieur le véhicule aux « courbes » forcément discutées, mais audacieuses. Laissez-vous guider.
Un Cybertruck suréquipé, qui reprend les fondamentaux des véhicules Tesla
Définitivement, le Cybertruck n'est pas un véhicule comme les autres. Dès ma montée à bord, dans la cohue du Hall 2 de Paris Expo Porte de Versailles, je n'ai plus l'impression d'être à VivaTech. En tout cas, pour ce qui est du côté sonore. Car des dizaines de smartphones sont braqués, non pas sur moi mais sur le véhicule. Et à bord, le silence est quasi-total, voilà une belle occasion d'admirer le travail acoustique à 360° fait par la marque américaine. Mais passons à la prise en main.
Les deux premières choses qui me sautent aux yeux : ce sont la tablette, et le volant. Pour ce qui est de la tablette, c'est la plus grande de tous les véhicules Tesla (18,5 pouces), plus large encore que celles des Model X et Model S. Depuis le menu de la voiture, on procède à tous les contrôles : la direction, la position du volant, on a accès aux données de navigation, de consommation etc. On peut tout régler depuis l'écran, et les contrôles dynamiques notamment, si par exemple on veut s'aventurer sur des terrains accidentés. On a des pads à induction, les sièges sont chauffants et ventilés.
Le rétroviseur central est, lui, plutôt fin, trop même à mon sens. Mais c'est sans compter sur les caméras qui nous offrent, via l'écran du véhicule, une vision à quasiment 360° de ce qui se passe autour du véhicule : 180° à l'avant, les côtés, et 180° à l'arrière. La connectivité et le software restent, eux, les mêmes que sur les autres gammes Tesla.
L'espace de vie intérieur est plutôt large, et à l'arrière, les places sont vraiment spacieuses. Moi qui ai des jambes un petit peu larges, pratiques pour jouer au tennis mais pas franchement pour faire du collé-serré, c'est sincèrement appréciable. Le véhicule est un cinq places assises non-exagérées. D'ailleurs, à l'arrière, on retrouve un autre écran (joli bébé de 9,4 pouces), certes plus modeste mais qui permet de brancher deux casques en Bluetooth, idéal pour un petit road trip entre amis ou en famille. Au total, le véhicule est équipé d'une quinzaine de haut-parleurs.
Des capacités pas banales pour le pick-up
Le Tesla Cybertruck, c'est un peu les performances d'une sportive, l'espace d'une familiale et la veine d'un pick-up. Deux versions sont actuellement en production et en livraison aux États-Unis exclusivement. Ici, je me trouve à bord du Cybertruck dual motor transmission intégrale, qui vaut 79 000 dollars. Celui-ci propose 545 km d'autonomie, et une montée de 0 à 100 km/h en 4,5 secondes. Sa vitesse maximale est de 180 km/h.
On salue sa capacité de remorquage, qui flirte avec les 5 tonnes, comparable au poids d'un éléphant d'Afrique, et la charge utile de plus de 1 100 kilos. Je vous le confirme, le « coffre », impressionnant lorsqu'il se referme, est un cagibi de luxe.
À côté, on retrouve le Cyberbeast, une version 3 moteurs qui fait du 0 à 100 km/h en 2,7 secondes, avec une autonomie un peu réduite, autour des 500 kilomètres. Le modèle tri-moteur est, lui, vendu à 99 000 dollars.
Une troisième version du Cybertruck, d'entrée de gamme, devrait arriver en 2025
En attendant l'Europe (peut-être en 2025 ?), plusieurs milliers de Cybertruck ont déjà été livrés au pays de l'Oncle Sam, pays du pick-up par excellence il faut bien l'avouer. Mais l'année prochaine, une troisième version de la bête fera son apparition, une édition « propulsion simple », qui commencera à 60 000 dollars. Une sorte d'entrée de gamme du Cybertruck.
En sortant du Cybertruck, je ne manque pas de photographier les petits détails du véhicule, en vous précisant qu'il suffit d'à peine frotter son doigt sur les portières pour les ouvrir, puisque le véhicule est équipé de boutons tactiles.
Du côté des pneumatiques (de marque Goodyear), bon, ça se passe de commentaire. C'est un peu comme comparer le moteur d'un A380 avec celui d'un A320 : rien à voir. Le Cybertruck, c'est un peu pareil, une sorte d'ovni de l'automobile, dont on ne sait pas s'il rencontrera son public en France ou en Europe. Mais il le mérite de proposer quelque chose d'exaltant, et de différent. Du Elon Musk tout craché.