Le patron SpaceX, de Neuralink, de Tesla, mais aussi de xAI, a mené une session de questions réponses en vidéoconférence à l'occasion du salon VivaTech. Il en a profité pour rappeler à quel point ses entreprises étaient en général orientées vers le même but.
Cette semaine à Paris, c'est VivaTech, le salon dédié à l'innovation technologique. Un événement durant lequel de nombreuses nouveautés sont présentées, à l'image de la fibre optique invisible « FTTR » de Huawei. Mais ce salon est aussi le rendez-vous de nombreuses personnalités, qu'elles soient politiques, ou bien des figures éminentes du domaine. Ainsi, Elon Musk, qui était en visite l'an dernier, a une fois encore été de la partie, mais cette fois à travers une vidéoconférence. Le milliardaire s'est vu posé un certain nombre de questions par le public, qui lui ont permis de mettre en avant la vision unique qui reliait ses différentes entreprises.
Elon Musk a toujours la dent dure contre les IA génératives populaires
Quand aujourd'hui Elon Musk doit répondre à des questions du public, on est quasiment sûr d'avoir d'abord et avant tout des interrogations en lien avec l'intelligence artificielle. Et ça n'a pas raté cette fois encore durant la séance organisée lors du salon VivaTech, et qui était modérée par le patron de Publicis Maurice Lévy.
Ce fut l'occasion pour l'homme d'affaires américain de réitérer ses critiques contre les deux acteurs majeures du moment dans l'IA générative, Open (ChatGPT) et Google (Gemini). Il a ainsi opposé sa vision de l'IA, qui devrait être au maximum « honnête » (un terme répété plusieurs fois durant l'intervention), contrairement aux deux grandes IA génératives actuelles, qu'il considère comme « politiquement correctes ». Il a illustré son propos en rappelant le fiasco des images générées par Gemini de soldats allemands de la Seconde Guerre mondiale noirs.
Pour celui qui talonne Bernard Arnault au classement des hommes les plus riches du monde, il ne s'agit pas simplement de goût personnel ou même de vision politique. Avec le développement à venir de la fameuse intelligence artificielle générale, qui pourra effectuer toutes les tâches cognitives d'un être humain, Elon Musk considère que cette IA pourrait choisir de préférer respecter le politiquement correct plutôt que le bien de l'humanité. Il s'est appuyé sur la réponse apportée par l'IA de Google de savoir si l'on pouvait mégenrer Caitlyn Jenner pour empêcher une potentielle apocalypse nucléaire, IA qui avait répondu « non. »
Pour empêcher ce choix de devenir une réalité, Elon Musk pense qu'il faut entraîner les IA à être les plus curieuses possibles, et à vouloir être toujours honnêtes, même si cela s'avérait déplaisant. De cette manière, l'IA pourrait mieux comprendre l'être humain, ce qui réduirait les antagonismes entre les deux.
Neuralink, Space, xAI… toutes ont le même but
De nombreuses questions ont par ailleurs porté sur les sociétés présidées par le même homme. Et s'il a pu apporter des réponses sur des questions de détail, voire simplement se dérober à certaines, il a par contre montré qu'il y avait un fil rouge reliant chacune de ses entreprises. À savoir : sauvegarder la conscience.
Il a en effet rappelé à quel point la conscience, caractéristique des êtres humains, était un objet fragile et rare. Pour le moment, aucune autre conscience n'a été découverte dans l'univers. Et si l'humanité venait à s'éteindre, il n'est pas impossible que celle-ci disparaisse de l'univers. Alors Elon Musk souhaite parer à tous les dangers éventuels.
xAI est ainsi apparue dans son discours comme le projet de développer une IA qui comprendrait mieux l'être humain, et serait donc moins portée à lui faire du mal. Neuralink, à côté de ses applications curatives, servirait aussi à rehausser les capacités cognitives de l'homme face à une éventuelle IA générale. Enfin, SpaceX serait le premier pas vers la construction d'un système multiplanétaire de la conscience, permettant de placer des colonies humaines à grande distance les unes des autres, ce qui sécuriserait ainsi le trésor de la conscience en cas de catastrophe sur l'une des planètes habitées.
Sur ce sujet précis, Elon Musk s'est par ailleurs voulu optimiste. Il a ainsi annoncé sa confiance dans l'avenir de la conquête spatiale, puisque que pour lui, SpaceX devrait réussir d'ici 7 à 8 ans à envoyer un vol habité en direction de Mars. L'ambition est clairement là !