Vous vous souvenez de Stadia ? Le service cloud gaming façon Google a beau être de l’histoire ancienne, l’entreprise veut donner une seconde vie aux manettes qui l’accompagnait.
Une industrie technologique plus verte, c’est aussi une industrie qui se préoccupe de la fin de vie de ses gadgets. De ce point de vue là, Google a récemment fait un effort. Alors que le service de cloud gaming Stadia a connu ses derniers instants fin 2022, les manettes frappées du sceau Stadia traînent encore dans les tiroirs des quelques joueurs et joueuses qui les ont utilisés. Pour éviter de les voir se transformer en vulgaires presse-papiers, Google a prolongé le délai pour les transformer en manette Bluetooth « classique ». La date butoir est désormais au 31 décembre 2024 (contre fin 2023 à la base).
Un rab de temps pour la planète
En effet, lors de leurs commercialisations, les manettes Stadia utilisaient un protocole maison pour se connecter directement aux serveurs de Google. Les accessoires étaient bien dotés d’une puce Bluetooth, mais cette dernière était volontairement bridée par Google, ne permettant pas l’utilisation du gadget avec d’autres plateformes (à moins de la brancher de façon filaire). Avec l’annonce de la mort de Stadia, Google a fait sauter les verrous et permis à n’importe qui de l’utiliser en Bluetooth.
Pour se faire cela dit, une petite manipulation est nécessaire. Il faut connecter sa manette à son ordinateur, se rendre sur le site dédié, vérifier que toutes les mises à jour sont bien installées et ensuite laisser l’outil web faire son travail. À noter que le site n’est compatible qu’avec Google Chrome et que le passage de la manette en mode Bluetooth est définitif. Pensez également bien à charger la manette avant d’effectuer la manipulation.
Réassigner tous les boutons, notamment ceux relatifs aux modes Assistant et Capture, demandera un peu de bricolage par contre, mais tout est expliqué sur un billet de blog publié par Google.
L'importance de la fin de vie
Le cas des manettes Stadia rappelle l’importance pour les entreprises d’assurer un suivi logiciel même après la fin de vie programmée de leurs appareils. Que ce soit en permettant leurs utilisations via d’autres protocoles de communication, via l’installation de systèmes d’exploitation alternatifs ou même en libérant leur code source pour laisser tout un chacun se lancer dans le bricolage logiciel tous azimuts.
Autrement ce seront encore plus d’accessoires technologiques fonctionnels, mais rendus inutilisables, qui viendront s’ajouter aux 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques qu’a déjà générés la planète rien qu’en 2019. Dans ces conditions, faciliter le réemploi devient une absolue nécessité. Espérons que Google se tienne à cette nouvelle ligne de conduite.
Source : The Verge