Des pylônes à très haute tension de la centrale nucléaire de Paluel en Seine-Maritime © Leitenberger Photography / Shutterstock.com
Des pylônes à très haute tension de la centrale nucléaire de Paluel en Seine-Maritime © Leitenberger Photography / Shutterstock.com

L'hiver précédent et les efforts de sobriété réclamés cette année encore semblent avoir été bénéfiques. La consommation d'électricité a nettement diminué en France ces deux derniers mois.

Avant le début de l'hiver, souvenez-vous, les prévisions de Réseau de transport d'électricité (RTE) étaient plutôt optimistes quant au risque de coupure en France. Sauf qu'entre temps, une grosse vague de froid a traversé une bonne partie du pays, semant le doute dans certains esprits. Fort heureusement, les efforts réclamés aux Français lors de l'hiver dernier ont porté leurs fruits !

La sobriété énergétique, ça fonctionne, même en période de grand froid

Oui, les appels à la sobriété énergétique de l'hiver dernier ont été entendus. Les Français ont bien répondu en mettant des pulls, des cols roulés, et en baissant les thermostats et autres chauffages autour de 19°C. Au final : voilà que RTE indique qu'une baisse de 7 à 8 % de la consommation d'électricité a été constatée en novembre et en décembre.

Cette diminution, qui est une excellente nouvelle, s'inscrit dans la tendance observée depuis l'automne 2022. Elle récompense des économies d'énergie continues et est aussi justifiée par le contexte inflationniste et les prix élevés de l'énergie.

Mais les efforts ne se limitent pas aux mois de novembre et décembre. RTE indique que les Français ont adopté un excellent comportement, même pendant l'épisode de froid de la deuxième semaine de janvier. La consommation a atteint un pic compris entre 83 et 84 gigawatts (GW), alors qu'avant la crise énergétique, il aurait sans doute tourné autour des 90 GW.

© Pixels Hunter / Shutterstock
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Tous les signaux sont au vert… sauf les tarifs !

Rassurante, cette baisse pousse aujourd'hui, et c'est tant mieux, à classer le risque de sécurité d'approvisionnement électrique comme « faible », et ce pour le reste de l'hiver. Autrement dit, il ne devrait pas y avoir de coupure majeure.

Le fait que le parc nucléaire fonctionne à un niveau optimal, avec 47 réacteurs sur 56 en fonctionnement, aide évidemment. Quant aux autres modes de production de l'électricité (éolien et hydraulique), ils affichent des résultats supérieurs aux moyennes historiques. L'approvisionnement en gaz, lui, est considéré comme « maîtrisé ». Et la France est de nouveau nettement exportatrice.

Malgré une hausse de plus de 40 % des prix de l'électricité en deux ans, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a annoncé ces derniers jours une augmentation de 8,6 % du tarif de base et de 9,8 % pour les heures pleines et heures creuses à partir du 1er février 2024. Et dire que le boucler tarifaire est toujours en vigueur…

Sources : RTE, Le Parisien