Certains Français seront-ils privés d'électricité cet hiver ? © Pixels Hunter / Shutterstock
Certains Français seront-ils privés d'électricité cet hiver ? © Pixels Hunter / Shutterstock

Le gestionnaire du réseau de transport d'électricité (RTE) a présenté, mercredi, ses prévisions sur la sécurité d'approvisionnement pour l'hiver. Si des tensions sont attendues, les risques de coupure sont plus faibles que l'an dernier.

Après un hiver précédent marqué par des inquiétudes liées à des coupures de courant ponctuelles, l'approvisionnement électrique pour l'hiver 2023-2024 s'annonce bien plus rassurant. La disponibilité accrue des moyens de production, des stocks hydrauliques robustes et un engagement envers les énergies renouvelables laissent présager une situation plus stable, comme l'a indiqué RTE ce mercredi 8 novembre lors d'une conférence de presse. À condition de faire preuve, une fois encore, de sobriété à tous les étages de la société.

La France va produire plus d'électricité issue du nucléaire

L'hiver électrique 2023-2024 s'annonce prometteur, puisqu'une augmentation potentielle de la production nucléaire et une solide capacité hydraulique sont attendues, et ce malgré la sécheresse subie par la France cette année. À la fin du mois d'octobre, le parc nucléaire faisait autour de 40 GW de disponibilité, soit 12 GW de plus que l'année dernière à la même époque.

RTE explique que la production nucléaire française devrait être comprise entre 300 et 330 TWh cette année, contre 279 TWh l'an dernier, ce qui « réduit l'incertitude pour l'hiver ». Les travaux de réparation ont progressé, ce qui crédibilise la perspective d'atteindre une disponibilité de 45 GW au début du mois de décembre, et jusqu'à 50 GW à la mi-janvier.

Les nouvelles sont donc plutôt bonnes, avec en parallèle un essor des énergies renouvelables, y compris les parcs éoliens offshore en fonctionnement, et la disponibilité continue du gaz. Tous ces éléments renforcent la sécurité d'approvisionnement. Et puisque nous parlions de l'éolien, les dirigeants de RTE ont annoncé qu'il allait redevenir, pour la première fois depuis 2021, la 3ème source de production d'électricité en France.

Un pylône électrique © Pixabay
Un pylône électrique © Pixabay

Un « risque faible », voire « très faible » sur la sécurité d'approvisionnement, donc de coupure

Si la France reste néanmoins dans une situation de faible disponibilité du parc nucléaire, la situation est beaucoup plus favorable que l'année dernière, et le risque sur la sécurité d'approvisionnement en électricité au cours de l'hiver 2023-2024 est jugé : 

  • très faible sur la fin du mois de novembre,
  • faible ensuite, en raison des incertitudes.

Le diagnostic établi par RTE, bien que rassurant, reste soumis à l'évolution de la situation sur les principaux déterminants. Les différents scénarios font état d'un risque minimum de coupures très localisées. Mais l'hexagone n'est toutefois pas à l'abri d'une vague de froid ou de vents qui seraient trop faibles, même si « l'apparition d'une vague de froid dans les prochaines semaines apparait très peu probable » nous indique RTE, qui se réfère aux dernières prévisions météorologiques.

RTE a enfin indiqué avoir mis à jour l'application EcoWatt, en ajoutant un quatrième signal, le « Signal Vert + heures décarbonnées », censé inciter à une consommation plus écologique. Les heures « décarbonées » indiquent les moments où la production nationale est principalement issue de sources d'énergie non polluantes, offrant une opportunité de réduire l'empreinte carbone.

L'application Écowatt a été enrichie d'un nouveau signal © Capture d'écran Clubic

Sources : RTE, Clubic