La Federal Trade Commission (FTC) vient de lancer un examen des investissements IA de plusieurs géants américains. Alphabet, Amazon et Microsoft sont ainsi montrés du doigt.
L'IA générative est devenue un secteur dans lequel chacun des géants de la tech américaine veut s'imposer. Et pour cela, le moyen privilégié semble être le partenariat avec des start-ups travaillant le sujet depuis plusieurs années, à l'image du lien entre Microsoft et OpenAI. Des liens fructueux, mais qui sont de plus en plus interrogés par les pouvoirs publics, que ce soit chez nous en Europe, ou de l'autre côté de l'Atlantique.
Les relations avec Anthropic et OpenAI interrogées
Le lien entre Microsoft et OpenAI est bien connu. Mais la firme fondée par Bill Gates n'est pas la seule à avoir forgé ce genre d'attache. Son concurrent Alphabet (Google) a, lui aussi, cherché une entreprise extérieure avec laquelle travailler, malgré le développement de Bard. Le groupe californien a ainsi investi 2 milliards de dollars dans Anthropic, à l'origine de l'IA Claude. Cette dernière a tellement de succès qu'elle a par ailleurs aussi reçu 4 milliards de dollars d'Amazon.
Des relations qui pourraient amener à des distorsions à la concurrence, raison pour laquelle le régulateur de la concurrence américain vient de lancer un examen. « Alors que les entreprises se lancent dans une course au développement et à la monétisation de l'IA, nous devons nous prémunir contre les tactiques qui verrouillent cette opportunité » a ainsi indiqué Lina Khan, la patronne de la FTC.
Les entreprises ont 45 jours pour répondre.
« Notre étude permettra de déterminer si les investissements et les partenariats poursuivis par les entreprises dominantes risquent de fausser l'innovation et de nuire à la concurrence loyale » a-t-il par ailleurs été ajouté.
Les entreprises sollicitées ont 45 jours pour répondre aux questions de la FTC, qui veut obtenir des détails sur de nombreux sujets comme les investissements, les nouveaux produits développés ou les analyses de marchés élaborées par les différentes sociétés.
Pour rappel, la commissaire de la Federal Trade Commission Lina Khan s'était fait connaître avant sa nomination pour sa critique de la position dominante sur les marchés des GAFAM, et notamment de celle de Google sur le marché des moteurs de recherche.
Source : Engadget