Le logo d'eBay © eBay
Le logo d'eBay © eBay

eBay ouvrait sa place de marché à la vente d'équipements pharmaceutiques pouvant être détournés pour le trafic de drogue. Résultat, à cause de certaines défaillances, l'entreprise américaine a dû passer un accord avec le département de la Justice des États-Unis.

Le géant de l'e-commerce ne vit pas une période des plus douces actuellement. Pressée par la concurrence, la direction a dû mettre en place un plan de licenciement d'un millier de personnes, afin de rester compétitive. Des ennuis économiques doublés de problèmes judiciaires, puisque la firme californienne était aussi accusée d'avoir été négligente sur la vente de matériels pharmaceutiques.

eBay, auxiliaire du trafic de drogues

eBay était empêtré dans un dossier sérieux. L'entreprise était en effet accusée par le département de la Justice des États-Unis de ne pas avoir obéi aux exigences de la loi américaine relatives aux équipements pharmaceutiques vendus sur sa plateforme. Résultat, selon les autorités judiciaires, « eBay a permis à des particuliers de tout le pays de se procurer facilement le type de machines dangereuses qui sont souvent utilisées pour fabriquer des pilules contrefaites. »

Ce sont des « presses à pilules de grande capacité capables de produire des milliers de pilules par heure », et des centaines de moules et tampons de contrefaçon qui ont pu être vendus à des particuliers, dont certains « étaient des personnes qui ont ensuite été condamnées pour des délits liés à la drogue. » Par le passé, des trafiquants ont déjà été condamnés pour avoir produit des comprimés contrefaits de Fentanyl, drogue qui fait des ravages aux USA, grâce à des équipements achetés sur internet.

eBay a trempé dans un business malencontreux © Getty
eBay a trempé dans un business malencontreux © Getty

Une première pour le département de la Justice

Selon le Controlled Substances Act (CSA), eBay devait signaler à la Drug Enforcement Administration (DEA), l'agence de lutte contre le trafic de stupéfiants, la vente de tout équipements pharmaceutiques comme les machines d'encapsulage ; des obligations qu'elle a contournées. Elle n'a par ailleurs pas tenu un registre des identités des acheteurs et vendeurs.

Pour cela, elle a été obligée de finalement passer un accord avec le département de la Justice, qui permet d'éteindre les poursuites moyennant le paiement d'une somme de 59 millions de dollars (environ 55 millions d'euros). Il s'agit du quatrième règlement le plus important jamais trouvé au titre du CSA. Il est aussi le premier de l'histoire des États-Unis à mettre en cause une entreprise d'e-commerce.

Source : Arstechnica