© XanderSt / Shutterstock.com
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Le géant de l'e-commerce se fait plus menaçant face aux contrefacteurs, et annonce la mise sur pied d'une « Unité contre les crimes de contrefaçon » (Counterfeit Crimes Unit), une nouvelle équipe devant lutter contre ce type de fraudes.

Cette nouvelle initiative est mise en place trois ans après le lancement du programme Transparency, et un an après le Project Zero.

Passage à l'offensive

Jusqu'à présent, les efforts d'Amazon dans la lutte contre la contrefaçon passaient d'abord par le blocage des comptes jugés suspects. Dans son communiqué, l'entreprise affirme ainsi avoir bloqué plus de 2,5 millions de comptes suspects en 2019, ainsi que 6 milliards de tentatives suspectes d'inscriptions. Une affaire n'était transmise aux autorités qu'en cas de fraude importante.

Aujourd'hui, la société change son fusil d'épaule et dit « passer à l'offensive » contre la contrefaçon. Autrement dit, elle met en application une politique annoncée plus tôt cette année et visant à transmettre systématiquement les données des personnes suspectes aux autorités.

Composée d'anciens procureurs fédéraux, enquêteurs et analystes de données, sa nouvelle équipe exploitera le site et collectera des informations auprès de ressources externes, comme les prestataires de services de paiement, pour localiser les responsables de contrefaçons.
Les informations ainsi collectées doivent ensuite « aider les responsables de l'application des lois ».

Amazon toujours face aux critiques

Dharmesh Mehta, vice-président d'Amazon déclare ainsi : « Tous les contrefacteurs sont désormais conscients qu'ils seront tenus responsables, en vertu de tout ce que permet la loi, quel que soit l'endroit où ils vendent leurs contrefaçons et celui où ils se trouvent ».

Amazon ne dit pas combien de personnes constitueront sa nouvelle équipe. À l'heure actuelle, la contrefaçon reste un problème majeur sur la marketplace. En avril dernier, Washington a même placé certaines déclinaisons du site (dont Amazon France) sur la liste des marchés notoires de la contrefaçon. Depuis novembre dernier, Nike fait partie des marques ayant quitté la plateforme lassées de voir leurs prix y être malmenés.

Régulièrement critiquée sur ce point par les vendeurs et par des consommateurs lésés, la plateforme prévoit pourtant de nouvelles initiatives régulièrement. Celle-ci a investi 500 millions de dollars en 2019 et a mobilisé une équipe de 8 000 personnes dans la lutte contre ce fléau. La nouvelle politique et une équipe dédiée doivent aider à redorer son blason.