© T. Schneider / Shutterstock.com
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La guerre entre le New York Times et OpenAI continue. Et cette fois, c'est au tour de la firme de Sam Altman de mettre son adversaire en accusation.

Le New York Times fait partie des premiers journaux à avoir donné l'alerte quant à l'utilisation en masse des articles de journaux par OpenAI pour alimenter ChatGPT. Depuis cet été, les relations entre l'institution new-yorkaise et OpenAI sont ainsi devenues exécrables, au point que l'accès aux données du journal a été bloqué pour ChatGPT, puis, quelques mois plus tard, qu'une action en justice a été intentée par le journal américain contre OpenAI. Et aujourd'hui, cette dernière contre-attaque.

Le New York Times aurait engagé une personne pour « hacker » ChatGPT

Qu'on se le dise, la plainte du New York Times contre OpenAI est sans fondements. Et la raison est simple, selon une motion déposée auprès d'une cour fédérale de Manhattan par la société de Sam Altman. « La vérité, qui sera révélée au cours de cette affaire, est que le Times a payé quelqu'un pour hacker les produits d'OpenAI » est-il indiqué dans le document juridique.

Pour l'entreprise à l'origine de ChatGPT, le New York Times aurait engagé une personne particulièrement versée dans la technologie IA. Celle-ci aurait ensuite mis au point « des prompts trompeurs qui violent de manière flagrante les conditions d'utilisation d'OpenAI » afin d'obtenir une régurgitation d'articles du New York Times par ChatGPT.

© Alexandre Boero pour Clubic
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Le terme hack fait polémique

Une défense assez originale, que ne semble pas prendre au sérieux le conseil du journal new-yorkais. « Ce qu'OpenAI qualifie bizarrement à tort de "hacking" consiste simplement à utiliser les produits d'OpenAI pour rechercher des preuves qu'ils ont volé et reproduit le travail protégé par le droit d'auteur du Times » explique ainsi l'avocat Ian Crosby.

De nombreuses personnes et entités ont, en 2023, annoncé leur intention d'attaquer OpenAI en justice pour violation des droits d'auteurs. Pour celles-ci, la société aurait utilisé indûment leur travail afin d'alimenter ChatGPT, et lui permettre d'atteindre le niveau d'efficacité que l'on connaît actuellement. Le problème est devenu tel qu'OpenAI s'est mis au début de l'année à contacter des éditeurs pour obtenir légalement le droit d'utiliser leur travail, moyennant finance.

Source : Reuters