© Shutter.Ness / Shutterstock
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Les deux entités ont tenté de s'associer, mais les négociations auraient tourné court et déboucheraient finalement sur une plaine.

ChatGPT est porteur de grandes promesses dans de nombreux secteurs professionnels, mais fait craindre à certains corps de métiers une perturbation profonde de leur activité. La presse fait partie des inquiets.

Un partenariat interrompu à la suite des demandes « prétentieuses » d'OpenAI

Selon la radio publique américaine NPR, le New York Times envisage aujourd'hui de porter plainte contre OpenAI, la société à l'origine de ChatGPT. Les dirigeants de l'un des plus grands quotidiens outre-Atlantique estiment que l'outil conversationnel parasite les activités des journalistes et des rédactions.

L'histoire semblait pourtant avoir bien commencé entre les deux entreprises. OpenAI était alors en négociations avec le New York Times pour un partenariat. Ce dernier aurait permis à la firme d'entraîner son modèle de langage avec les articles passés et présents rédigés par ses journalistes, dans le but d'apporter des réponses plus précises et sourcées.

Seulement, les discussions se sont rapidement envenimées entre les deux sociétés, et certaines sources au sein même du New York Times indiquent que les « discussions sont devenues si prétentieuses » que le groupe de presse envisage de contre-attaquer avec une plainte en bonne et due forme.

© Alexandre Boero pour Clubic
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Des procès qui pourraient coûter très cher à OpenAI

Le New York Times craint que le travail de ses équipes soit aspiré par ChatGPT et proposé aux utilisateurs sans faire mention de la source et de la provenance de ces contenus. « La nécessité de visiter le site web de l'éditeur est alors considérablement réduite », poursuit une source anonyme. Par conséquent, le journal perdrait son audience et les revenus publicitaires qui en découlent.

Le quotidien américain souhaiterait donc protéger son droit d'auteur, et un procès pourrait mettre à mal les activités d'OpenAI, qui n'a pas la même puissance financière que le groupe média. Le droit fédéral américain prévoit en parallèle une amende de 150 000 dollars en cas d'infraction au droit d'auteur, une somme qui pourrait dès lors se chiffrer en milliards de dollars pour un chatbot comme ChatGPT qui aspire des volumes impressionnants de données.

La tenue d'un procès n'est pas encore certaine, et l'on ne sait pas aujourd'hui si les deux sociétés sont toujours en négociations. Le feuilleton judiciaire d'OpenAI ne s'arrête pas là, et l'entreprise doit aussi affronter une plainte en nom collectif à propos des données récupérées sur de nombreux services comme Snapchat ou Spotify, sans le consentement des utilisateurs.

Après le temps de l'émerveillement vient celui de la régulation pour la jeune pousse prometteuse de la Silicon Valley.

  • Chat dans différentes langues, dont le français
  • Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
  • Générer, optimiser et corriger du code
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Source : TechSpot