Le créateur de ChatGPT se défend face à ceux qui l'accusent d'avoir utilisé indûment du contenu protégé par les droits d'auteurs, parmi lesquels, on retrouve notamment le New York Times.
OpenAI est depuis quasiment la sortie de son chatbot critiqué par de nombreux créateurs de contenus pour avoir utilisé leurs productions afin d'alimenter ses modèles de langage, et ce, sans les avoir rémunérés. Les articles de presse font partie des matériaux particulièrement usés par l'entreprise californienne. Et après plusieurs plaintes qui ont fait les unes des journaux, OpenAI fait le point sur sa démarche, que la société défend dans une lettre publiée sur son blog.
Une utilisation légale et légitime pour OpenAI
« OpenAI et le journalisme ». Voilà comment est titrée la défense de la firme américaine après l'accumulation de critiques dont elle a été l'objet ces derniers temps. La lettre défend les façons de faire des équipes de Sam Altman, en rappelant d'abord qu'elle collabore avec de nombreux acteurs du journalisme comme l'Associated Press ou l'American Journalisme Project.
La missive explique dans le même temps que la manière dont elle utilise les contenus récupérables sur le net pour entraîner ChatGPT n'est pas du vol de propriétés protégées par le droit d'auteur, mais du « fair use ». Un principe du droit anglo-saxon permettant l'utilisation d'un œuvre protégé dans certains cas.
OpenAI indique aussi que les journaux ne souhaitant pas voir leur travail utilisé par la firme ont tout à fait le droit de se signaler auprès d'elle, afin que la start-up ne pioche plus à l'avenir dans cette source. Ce qu'avait notamment fait le New York Times en août 2023.
Le New York Times critiqué
L'institution médiatique, qui a assigné le partenaire de Microsoft en justice, est par ailleurs particulièrement critiquée dans ce communiqué. OpenAI réfute l'idée selon laquelle ChatGPT régurgiterait tout simplement des articles de journaux. Pour la société de Sam Altman, il s'agirait d'un phénomène extrêmement rare, et qui, de plus, aurait été sciemment provoqué par le New York Times en utilisant des prompts très longs, pouvant même être des extraits d'articles, afin de faire ressortir de vieux articles depuis longtemps partagés. Et ce, dans l'idée d'illustrer sa plainte.
Elle considère ainsi l'action en justice menée par le journal américain comme étant « sans mérite », et précise qu'elle travaille constamment pour se prémunir de ces fameuses « régurgitations ». OpenAI a aussi commencé, à l'image d'Apple, à démarcher les éditeurs de journaux pour obtenir une licence sur l'exploitation de leurs articles, contre des sommes, pour le moment, assez peu attractives.
Source : OpenAI