Et une plainte de plus pour OpenAI ! Un groupe d'auteurs américains vient d'intenter une action en justice contre la société pour l'utilisation de leurs textes dans la formation de ChatGPT sans leur consentement.
Les modèles de langage sont entraînés sur de vastes quantités de textes issus d'Internet. La question du droit d'auteur allait forcément entrer en ligne de compte à un moment ou un autre.
Une atteinte au droit d'auteur, selon les plaignants
David Henry Hwang, Rachel Louise Snyder, Ayelet Waldman et Michael Chabon, qui a déjà remporté le prestigieux prix Pulitzer, accusent OpenAI de tirer profit de « l'utilisation non autorisée et illégale » de leurs contenus protégés par le droit d'auteur.
Selon eux, la capacité de ChatGPT à résumer et à analyser leurs œuvres est une preuve de leur utilisation pour entraîner son modèle de langage. Ils estiment que les textes générés par l'IA concernant leur contenu constituent une œuvre « dérivée » de leurs productions. Déposée à San Francisco, la plainte indique également que les ouvrages tels que les livres, les pièces de théâtre et les articles sont particulièrement précieux pour la formation de ChatGPT, car ce sont les « meilleurs exemples d'écrits de longue durée de grande qualité ».
« Les actes d'OpenAI en matière de violation des droits d'auteur ont été intentionnels, délibérés et dans un mépris insensible des droits des plaignants et des membres du groupe. OpenAI savait à tout moment que les ensembles de données qu'elle utilisait pour entraîner ses modèles GPT contenaient des éléments protégés par le droit d'auteur et que ses actes constituaient une violation des conditions d'utilisation de ces éléments », dénonce le document de plainte.
Un flou juridique
Il ne s'agit pas de la première affaire ciblant OpenAI pour des faits similaires. Deux écrivains ainsi que la célèbre comédienne Sarah Silverman ont également intenté un procès contre la société pour l'exploitation non consentie de leurs œuvres.
Ce phénomène touche aussi les IA qui génèrent des œuvres d'art, entraînant des vagues d'indignation au sein de la communauté artistique. Si les législateurs, européens notamment, travaillent à l'encadrement de la technologie, elle est pour l'instant englobée par des contours juridiques flous.
Dans cette nouvelle affaire, les auteurs réclament un montant non spécifié de dommages et intérêts ainsi qu'un décret bloquant les « pratiques commerciales illégales et déloyales » d'OpenAI.
- Chat dans différentes langues, dont le français
- Générer, traduire et obtenir un résumé de texte
- Générer, optimiser et corriger du code
Source : The Verge